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De nouvelles découvertes réécrivent l’histoire précoce de la Terre

Elles indiquent que notre planète n’était pas entièrement recouverte d’océans il y a 4 milliards d’années

Terre
— Dima Zel / Shutterstock.com

L’analyse de cristaux anciens découverts en Australie a permis d’avancer l’apparition des terres émérgées, et de l’eau douce, essentielle à la vie, de plus de 500 millions d’années.

Des signatures isotopiques révélatrices

On estime que relativement peu de temps après sa formation, il y a 4,6 milliards d’années environ, la Terre s’apparentait à un gigantesque océan de magma, dont la surface aurait rapidement refroidi, se cristallisant complètement en l’espace de quelques millions d’années. Les premiers océans seraient alors apparus et auraient submergé cette « proto-croûte ».

Détaillés dans la revue Nature Geoscience, les récents travaux menés par des géologues de l’université Curtin ont impliqué l’examen d’échantillons de roches sédimentaires provenant de la formation de Jack Hills, en Australie-Occidentale. Remontant jusqu’à 4,4 milliards d’années, il s’agit des matériaux « terrestres » les plus anciens jamais découverts sur notre planète.

« En examinant les isotopes de l’oxygène dans les cristaux de zircon, nous avons trouvé des signatures exceptionnellement légères remontant à 4 milliards d’années », explique Hamed Gamaleldien, auteur principal de la nouvelle étude. « Ces isotopes légers de l’oxygène sont généralement le résultat de l’altération par de l’eau douce et chaude de roches situées à plusieurs kilomètres sous la surface de notre planète. »

D’importantes implications

Selon les auteurs de la nouvelle étude, la présence d’eau douce à de telles profondeurs vient remettre en question la théorie dominante selon laquelle la Terre était, à cette époque lointaine, totalement noyée sous les océans. Avec des implications profondes pour notre compréhension des origines de la vie.

« Nous avons pu dater les origines du cycle hydrologique, qui est le processus continu par lequel l’eau se déplace sur Terre et qui est essentiel au maintien des écosystèmes et de la vie sur notre planète », souligne Gamaleldien.

« De telles découvertes suggèrent que les masses continentales et l’eau douce ont permis à la vie de se développer dans un laps de temps relativement court [moins de 600 millions d’années après la formation de la planète] », ajoute Hugo Olierook, co-auteur de la nouvelle étude.

Par Yann Contegat, le

Source: Cosmos Magazine

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