Quand nous parlons de druide, nous avons généralement en tête Panoramix, le druide adoré des irréductibles Gaulois. Cependant, les druides ne faisaient pas que de la « potion magique », ils faisaient partie d’une des castes antiques les plus importantes dans le monde celtique. Et aujourd’hui, leurs origines restent encore vagues. Comme perdues dans le passé.
Astérix et Obélix, Kaamelott, World of Warcraft, ou même Les Chroniques de Shannara, le druide est plus que présent dans notre quotidien. Personnage de la culture pop issu de livres pour enfants ou de contes et de légendes, il est une instance entourée d’une aura de mystère. Magicien, sorcier, le druide est souvent représenté comme un cliché dans les oeuvres de la culture populaire, à tel point qu’il peut être compliqué de distinguer la réalité du mythe. Décrits comme des sages, proches de la nature, qui étaient réellement les druides ?
Tout d’abord, il faut savoir qu’il y a très peu de sources sur qui étaient les druides ou ce qu’ils faisaient. En effet, les cultures celtes étaient des cultures liées à l’oralité. Bien que l’écriture ne fasse pas partie intégrante de la culture celte, ils ont toutefois utilisé les alphabets grec, latin et même étrusque. Et même si des textes parlant des druides ont été découverts, grâce à des fouilles archéologiques, nous ne pouvons dresser qu’un portrait très sommaire des ces personnages historiques.
Témoignages de l’existence de druides
Les tout premiers textes parlant des druides datent du Ier siècle avant Jésus-Christ. Il s’agit d’une transcription latine du terme celtique « druide ». Dru-wid signifie en proto-celtique « voyant fort ». De ce fait, le druide est lié au mysticisme, à la clairvoyance et à la croyance.
D’autres témoignages écrits nous viennent de Jules César lui-même : « Tous ces druides obéissent à un chef unique, qui jouit parmi eux d’une très grande autorité. (…) Ceux-ci se réunissent à une période fixe de l’année en un lieu consacré dans le pays des Carnutes (…) »
L’empereur romain avait remarqué l’intérêt des Gaulois pour l’éducation, mais aussi les hommes d’osier – dans lesquels se trouvaient des hommes encore vivants – auxquels ils mettaient le feu pour contenter les dieux. En effet, les Romains considéraient les druides comme des êtres avides de sang et de mort. Pline l’Ancien écrivait : « (…) assassiner un homme, c’était commettre un acte de la plus grande dévotion et manger sa chair était de garantir les plus hautes bénédictions de la santé. » Il qualifie aussi les druides de sorciers.
Mais les Romains ne voyaient pas les druides d’un très bon œil. Non seulement à cause de leurs « rites », mais aussi à cause de l’allégeance que le peuple gaulois leur prouvait.
Une classe sociale puissante
Effectivement, avant d’être un personnage de culture pop, les druides faisaient partie d’une classe sociale très puissante. Ils étaient d’une importance extrême dans la culture celtique, et occupaient le rôle de ministre du culte, philosophe, théologien, conseiller de guerre, etc. Ils faisaient donc partie intégrante de la communauté celtique. Considérés comme le lien entre les divinités et les hommes, ils étaient respectés mais aussi craints.
Présents chez les peuples celtes de Gaule et des îles britanniques, les druides possédaient toutes les connaissances : religion, astronomie, politique, mysticisme, etc. De ce fait, ils transmettaient ces connaissances par l’instruction d’enfants de bonne famille ou de futurs druides. Néanmoins, ils étaient aussi devins, bardes et même poètes. Et, le druidisme n’était pas seulement une affaire d’hommes.
Les druides d’aujourd’hui
Nous ne pouvons pas réellement parler de fin du druidisme, même si certains sont assez sceptiques quant aux rites druidiques d’aujourd’hui. En effet, il n’existe que très peu de sources sur ce sujet. En tout cas, il existe encore des druides aujourd’hui. Sans les sacrifices humains, bien entendu. Il y est question de spiritualité liée à la nature, et d’un apprentissage de près de 20 ans.