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Entrez dans l’univers de Terry Pratchett grâce à Discworld, l'adaptation vidéoludique des Annales du Disque-monde

Malgré le fait que la série de livres de Terry Pratchett soit l’une des plus populaires de ces dernières décennies, ses adaptations ont toujours été plutôt timides. Pourtant, certains joueurs se souviennent d’un jeu vidéo sorti à la fois sur PlayStation et Saturn en 1995 qui reprenait l’univers des romans tout en ajoutant sa propre vision des choses en en faisant un point and click absolument hilarant.

 

Depuis le début de la série de livres en 1983 jusqu’à sa mort en 2015, Terry Pratchett aura écrit plus d’une quarantaine de livres qui s’inscrivent dans l’univers du Disque-monde. Comme l’indique son nom, le monde fantastique de Pratchett est un disque, à l’image du concept de la Terre plate. Mais ça ne s’arrête pas là puisque le monde en question est supporté par quatre éléphants qui se tiennent sur une tortue de taille astronomique, naviguant dans le cosmos. Un concept tiré de la mythologie chinoise que Pratchett utilise pour établir son univers. On y trouve des magiciens, des cités incroyables, mais aussi et surtout beaucoup d’humour.

 

 

Au coeur de tout cela, on trouve la ville d’Ankh-Morpok, qui réunit ce qu’il y a de plus enchanteur, mais aussi ce qu’il y a de pire sur le Disque-monde. Une cité où la criminalité est telle qu’elle est maintenant légale et régulée, car considérée inévitable. Dans tout cela, on trouve des centaines de personnages hauts en couleur et c’est justement le décor qu’utilise le jeu vidéo développé par Teeny Weeny Games et Perfect 10 Productions. Adaptant le livre de 1989, Au guet !, le jeu s’intitule tout simplement Discworld.

 

Dans le livre comme dans le jeu, une société secrète organise un coup d’État en invoquant un terrible dragon dans la cité pour en chasser le roi. Malheureusement, ils sont loin d’être capables de maîtriser la créature et cette dernière leur échappe en détruisant tout sur son passage avant d’élire domicile dans le coeur de la cité. De là, une école de sorciers décide qu’il est temps de prouver au monde leur utilité et se met en quête d’arranger la situation. C’est l’un des personnages préférés des fans du roman qui est intégré à l’histoire pour accomplir cette quête : Rincevent.

 

 

Un mage qui manque de courage et qui ne manquera certainement pas à la guilde des magiciens s’il venait à périr. Le jeu s’éloigne de plus en plus du livre pour devenir quelque chose à part entière. Il avait d’ailleurs le mérite d’intéresser, à travers tous ses éléments comiques et fantastiques, ceux qui ne connaissaient pas encore les romans. Au-delà de l’humour, on se souvient aussi et surtout de la difficulté du jeu. Les point and click de l’époque n’avaient pas l’habitude de faire les choses simplement, mais les fameuses chaînes d’objets à récupérer de Discworld peuvent franchement être décourageants.

 

Chaque partie de l’histoire nécessite de trouver des objets à l’image d’un Monkey Island (A vous permet d’obtenir B pour ensuite débloquer C et l’échanger contre D et ainsi de suite) pour pouvoir progresser dans l’histoire. Tous les joueurs de point and click savent que l’on peut rester bloqué pendant des heures parce qu’on a pas vu le bon objet au bon moment, mais lorsqu’il faut en récupérer vingt par chapitre, on peut vite perdre patience. Heureusement, les décors pleins de détails et de couleurs sont toujours un plaisir à arpenter et les personnages sont aussi attachants que ceux des livres, et on ne se lasse par conséquent jamais d’eux.

 

 

Même si Discworld ne révolutionne pas le monde du point and click, il est difficile de ne pas tomber sous le charme du jeu, que ce soit aujourd’hui pour sa dimension rétro, par amour de l’univers de Terry Pratchett ou par nostalgie d’un genre à l’agonie. Toujours est-il que malgré tous ses charmes, le jeu manque de finitions et aurait été bien plus appréciable avec des mécaniques de jeu moins archaïques et répétitives. Avez-vous découvert l’univers de Terry Pratchett avec le jeu ou directement par les romans ?

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