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Le diabète d’une femme inversé grâce à une thérapie à base de cellules souches

La patiente ne reçoit plus d’injections d’insuline depuis plus d’un an

Diabete Remede
— sasirin pamai / Shutterstock.com

Une patiente atteinte de diabète de type 1 a été déclarée « fonctionnellement guérie » de la maladie, grâce à la culture et la transplantation de nouvelles cellules productrices d’insuline.

Un essai prometteur

Le diabète se caractérise par l’incapacité de l’organisme à produire suffisamment d’insuline pour réguler les taux de glucose (sucre) sanguins. Ce qui implique chez les personnes atteintes de diabète de type 1, et beaucoup de celles atteintes de diabète de type 2, des injections sous-cutanées quotidiennes (qui pourraient potentiellement être remplacées par des gouttes orales) de cette hormone.

Détaillés dans la revue Cell, les résultats prometteurs observés concernent une femme de 25 ans, diabétique de type 1 depuis 11 ans et ayant subi deux greffes de foie et une greffe de pancréas.

Dans l’optique de lui permettre de se passer de son contraignant traitement à l’insuline, les chercheurs ont prélevé des cellules souches adipeuses et les ont ramenées à un stade de développement antérieur avant de les inciter à se transformer en cellules d’îlots pancréatiques, qui ont été cultivées et transplantées.

— Anusorn Nakdee / Shutterstock.com

Si ses besoins quotidiens en insuline ont commencé à diminuer au bout de deux semaines, après 75 jours, elle pouvait se passer complètement d’injections de l’hormone. Au cours de cette période de suivi de plus d’un an, elle est restée plus de 98 % du temps dans une fourchette glycémique saine.

Une injection dans les muscles abdominaux plutôt que le foie

L’approche se distingue des précédentes sur plusieurs points. Induites chimiquement plutôt que génétiquement, les cellules souches ont été transplantées dans les muscles abdominaux plutôt que le foie. Ce, afin d’améliorer la survie et la maturation des cellules, de faciliter le suivi de leur évolution et de rendre la procédure moins invasive.

Bien qu’un tel traitement, dont bénéficieront prochainement deux autres patients, implique la prise d’immunosuppresseurs, les résultats observés à ce jour indiquent qu’il pourrait constituer une option viable pour le diabète.

En juillet dernier, des essais pré-cliniques avaient montré qu’une thérapie médicamenteuse permettait d’augmenter de 700 % le nombre de cellules productrices d’insuline.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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