Bientôt les organes n’auront plus de secret pour nous ! Une équipe de chercheurs américains de l’université de Stanford a réussi à rendre un cerveau de souris transparent, de quoi ouvrir de nouvelles perspectives dans l’étude du système nerveux…
Cette nouvelle technologie porte déjà un nom, « Clarity« . Les chercheurs sont partis d’un cerveau de souris pour réussir l’exploit de le rendre transparent ! Mais pourquoi rendre les organes (ici un cerveau) transparents ? Tout simplement, la dissection et les simulations sur ordinateurs ne permettent pas d’en comprendre toutes les subtilités et peuvent parfois, pour le cas de la dissection, détruire certaines parties…
La technique employée consiste à remplacer les lipides (les graisses) par un gel à base d’eau (hydrogel) pour obtenir cette transparence. La technique est très compliquée à mettre en œuvre car ce sont les graisses qui donnent sa structure au cerveau et sans elles, les tissus se liquéfieraient !
Les chercheurs ont dû faire tremper le cerveau de la souris dans la solution d’hydrogel afin que les molécules du gel puissent pénétrer les tissus. Le tout est ensuite chauffé à 37°C pendant 3 heures pour qu’il se durcisse. Ensuite, on plonge le cerveau dans une solution avec un tensioactif qui a pour but de séparer les lipides du cerveau, puis avec un courant électrique, les lipides sont attirés vers l’extérieur et l’hydrogel peut les remplacer.
Après ce petit cours de cuisine, le cerveau est transparent mais conserve toute sa structure interne ! On peut ainsi l’étudier sous un nouvel angle en injectant des substances pour faire apparaitre les différents éléments que l’on souhaite comprendre ! Une grande avancée pour sûr !
Une technique très impressionnante qui nous permettra de mieux comprendre le système nerveux et par la suite les autres organes, et peut-être même qu’on pourra appliquer cette recette aux vivants ? Vous imaginez si tout le monde avait un cerveau transparent et qu’on puisse y trouver directement les problèmes comme les tumeurs ? Une belle avancée, non ?
Par Hadrien Miche, le
Source: Techno-science