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Découverte incroyable : un reptile marin du Jurassique au cou record refait surface après 50 ans caché en plein été 2025

Parfois, les plus grandes découvertes ne naissent pas sur un site de fouilles, mais dans les coulisses discrètes d’un musée. C’est exactement ce qui vient de se produire à Holzmaden, en Allemagne.

Reconstitution et squelette d’un plésiosaure à long cou étudié par des paléontologues
Un plésiosaure du Jurassique révèle ses secrets grâce aux travaux minutieux des scientifiques – DailyGeekShow.com

En effet, un fossile marin oublié depuis près de cinquante ans vient d’être identifié comme une espèce inconnue : Plesionectes longicollum, un plésiosaure au cou exceptionnellement long. Cette redécouverte pourrait bien transformer notre compréhension des premières étapes de l’évolution de ces reptiles marins.

Comment un fossile oublié depuis 1978 est devenu une espèce unique grâce aux nouvelles analyses

Le site fossilifère de Holzmaden, célèbre pour ses schistes de Posidonia, offre depuis plus d’un siècle des fossiles marins d’une conservation spectaculaire. En 1978, des paléontologues y ont trouvé un squelette complet.

Ils l’ont transféré au Staatliches Museum für Naturkunde de Stuttgart, où il a été catalogué sous la référence SMNS 51945. Cependant, les chercheurs de l’époque l’ont classé parmi des espèces déjà connues, ce qui a conduit à son oubli dans les réserves.

Récemment, Sven Sachs et Daniel Madzia ont décidé de réexaminer ce spécimen à l’aide d’outils d’analyse modernes. Leur travail a révélé une combinaison inédite de caractéristiques anatomiques. Ainsi, l’étude publiée dans PeerJ confirme qu’il s’agit bien d’une nouvelle espèce.

De plus, le fossile conservait des tissus mous fossilisés, un détail extrêmement rare qui en accroît l’importance scientifique.

Un plésiosaure de 3,2 mètres avec un cou de 1,25 mètre et un nombre record de vertèbres cervicales

Plesionectes longicollum mesurait environ 3,2 mètres, dont 1,25 mètre uniquement pour le cou. Les chercheurs ont dénombré au moins 43 vertèbres cervicales, ce qui constitue un record pour les plésiosaures de cette période. Grâce à cette anatomie élancée, l’animal pouvait probablement chasser en toute discrétion.

Les analyses montrent également une disposition en V des sutures neurocentrales et des épines neurales basses. Ces deux traits apparaissent rarement ensemble. Malgré un crâne très abîmé, les scientifiques ont identifié une excroissance osseuse postérieure inhabituelle. Par ailleurs, la structure des ceintures osseuses et des membres suggère une adaptation spécifique à la nage.

Même si l’individu était encore jeune, il présentait déjà des caractères stables. C’est pourquoi les chercheurs ont créé un nouveau genre et une nouvelle espèce.

Pourquoi cette redécouverte bouleverse notre vision de l’évolution des plésiosaures

Cette trouvaille illustre parfaitement l’importance de réexaminer les collections de musées. Grâce aux technologies modernes, il devient possible de révéler l’invisible. En effet, comme le souligne Phys.org, cette découverte repousse l’apparition de certains traits évolutifs bien plus tôt que prévu.

Oublié pendant cinq décennies, Plesionectes longicollum revient désormais sur le devant de la scène scientifique. Avec son cou interminable, il offre aux chercheurs un nouvel indice clé pour mieux comprendre l’évolution des reptiles marins.

Par Eric Rafidiarimanana, le

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