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Vos déchets organiques sont peut-être bien les matériaux de construction de demain

Et si l’augmentation des déchets dans le monde, mêlée à l’épuisement de nos ressources naturelles, servait à produire des matériaux de construction de manière durable ? C’est toute la question que l’ARUP se pose. On vous détaille cette alternative prometteuse.

 

UN CONSTAT

D’après des recherches menées par l’ARUP, un cabinet de conseil et d’ingénieurs anglais, nos peaux de bananes, nos épluchures, et les coques de cacahuètes pourraient être des matériaux de construction durables. L’idée pourrait paraître saugrenue, mais en y réfléchissant bien et en s’intéressant aux caractéristiques de ses déchets, ça ne l’est pas tellement.

On le sait peu mais mais l’industrie de la construction est le plus grand consommateur de matières premières dans le monde. Et face à l’épuisement conséquent de ces matières premières, il a fallu penser aux alternatives.

Ainsi, on estime que le volume de déchets produits par l’ensemble de l’Union européenne, à tous niveaux, professionnels comme particuliers, se chiffrait à 2,5 milliards de tonnes en 2014. Dans ce chiffre, on compte près de 43,4 millions de tonnes de déchets organiques issus de l’agriculture et de la sylviculture. Et quel est leur destin ? Ils terminent dans des décharges ou sont incinérés avec les conséquences néfastes pour l’air que l’on connaît et que l’on combat.

 

La pomme de terre comme isolant, des briques avec des champignons

Ainsi, des questions se posent : comment concevoir des matériaux de construction ayant un faible coût et qui ne produisent pas ou peu de dioxyde de carbone? Comment faire autrement des briques, des panneaux d’isolation ou de cloisonnement avec d’autres matériaux ? C’est grâce à cela qu’est venue l’idée d’utiliser des déchets organiques.

En prenant connaissance des différentes caractéristiques des peaux de bananes, des pommes de terres ou des coques d’arachides, des ingénieurs ont réussi à concevoir des objets ou des matériaux à l’aide de ces déchets.

En effet, on l’ignore mais en utilisant des coquilles provenant de cacahuète notamment, on peut produire et obtenir des cloisons qui peuvent résister à l’humidité, avec des champignons, on peut obtenir des briques organiques. Enfin grâce à des pommes de terre “pourries” qui sont pressées et séchées, on créera un isolant acoustique et léger résistant au feu.

Ces matériaux qui montrent des avantages d’un point de vue environnemental. Le façonnement de ces déchets organiques permet en effet de limiter la consommation et le gaspillage de matières premières, mais également des sources d’énergies non renouvelables. Une alternative prometteuse !

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