Depuis la crise financière de 2008, de nombreuses collectivités du Royaume-Uni ont été contraintes de vendre aux enchères les plus beaux chefs-d’oeuvre ces dix dernières années. Une nouvelle crise économique, qui pourrait se produire en raison de la propagation de l’épidémie de coronavirus, risque de rendre le situation encore plus complexe.
Plus de 2 000 chefs-d’œuvre vendus aux enchères ces dix dernières années au Royaume-Uni
« Comment les collectivités locales financent-elles les nouvelles bibliothèques, l’extension de leurs musées et la construction de nouvelles maisons de retraite depuis la crise financière ?« , s’interroge The Sunday Times. Voici la réponse à cette question : au cours des dix dernières années, certaines villes et comtés du Royaume-Uni se sont vus obligés de vendre aux enchères 2 280 chefs-d’œuvre provenant de musées ou galeries d’art.
Ainsi, depuis l’année 2009, plusieurs dizaines de collectivités locales britanniques ont vendu des tableaux, des vases chinois de l’ère Ming ou encore des trésors de l’Égypte antique pour 27 millions de livres, soit 31 millions d’euros. La pièce la plus précieuse était une statue égyptienne nommée Sekhemka, datant du IIIe millénaire avant Jésus-Christ et achetée au prix de 15,8 millions de livres par un collectionneur américain du comté de Northamptonshire, situé dans le centre de l’Angleterre. Le borough de Croydon, au sud de Londres, a, quant à lui, vendu 24 objets en porcelaine chinoise pour 8 millions de livres.
« Ces révélations surviennent alors que les donations de l’État ont drastiquement baissé ces dernières années et qu’une nouvelle crise économique, liée à la pandémie de Covid-19, pourrait provoquer de nouvelles cessions« , explique également The Sunday Times.
Cela « ne constitue en aucun cas une solution sur le long terme«
Les deux collectivités locales du comté de Northamptonshire et du borough de Croydon se sont néanmoins « vu retirer temporairement leur licence auprès de l’organisme Arts Council England, qui donne accès aux financements dans le domaine de l’art« . Autrement dit, la vente d’œuvres d’art pour joindre les deux bouts et lutter contre la crise économique n’est pas acceptée par la communauté artistique britannique.
“Nous comprenons très bien que les collectivités ont de plus en plus de mal à boucler leurs budgets, concède l’association Art Fund. Mais l’aliénation d’œuvres pour des raisons financières fait partie d’une vision court-termiste et ne constitue en aucun cas une solution sur le long terme« , explique-t-elle également.
Par Cécile Breton, le
Source: Courrier international
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Catégories: Actualités, Société
Si la France et nos collectivités faisaient la même chose, ce serait une bonne nouvelle , surtout pour tûtes ces oeuvres qui sont dans les réserves des musées et que personne ne voit..
A quand la même chose en France ?
Il y a de deux choses qui ne servent à rien à l’Élysée.