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Des chercheurs créent un vaccin contre le tétanos administré sous forme de crème

Cette approche indolore pourrait potentiellement être étendue à d’autres types de pathogènes

vaccin tétanos
— chaoss / Shutterstock.com

Plutôt aiguille ou pommade ? Une équipe de scientifiques de l’université Stanford a mis au point une crème cutanée qui a permis de vacciner efficacement des souris contre le tétanos.

« Crème vaccinale »

La bactérie Staphylococcus epidermidis, considérée comme inoffensive lorsqu’elle évolue à la surface de notre peau, est connue pour déclencher une forte réaction immunitaire en cas d’éraflure ou de coupure, qui vise à éviter quelle n’atteigne la circulation sanguine.

Constatant que dans un tel cas de figure, les niveaux d’anticorps produits par les sujets se révélaient au moins aussi élevés que ceux observés après un vaccin, les chercheurs ont mené une série d’expériences sur des souris, avec des résultats similaires. Des recherches approfondies ont révélé qu’une protéine présente à la surface de S. epidermidis était à l’origine de cette production soutenue.

Quelques semaines après l’application d’une crème contenant des versions modifiées de la bactérie, porteuses de toxines tétaniques, sur la peau des rongeurs, ces derniers présentaient des niveaux élevés d’anticorps les ciblant.

© NIAID / Flickr

L’ultime volet de l‘expérience a consisté à leur injecter des doses de tétanos considérées comme mortelles. Les spécimens vaccinés à l’aide des S. epidermidis modifiées ont tous survécu, quand l’ensemble des membres du groupe de contrôle, ayant reçu la version naturelle de S. epidermidis, ont succombé à l’infection.

Une approche qui pourrait être étendue à d’autres virus et bactéries

Des expériences complémentaires, impliquant notamment des toxines diphtériques, suggèrent que cette approche vaccinale indolore pourrait potentiellement être étendue à d’autres virus, bactéries, champignons et aux parasites unicellulaires.

Pour les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature, la prochaine étape consistera à la tester sur des primates. Si des résultats similaires sont observés, les premiers essais cliniques pourraient démarrer d’ici trois ans.

Plus tôt ce mois-ci, une autre équipe avait démontré la possibilité d’administrer un vaccin contre le paludisme via une simple piqûre de moustique.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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