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Trophée de guerre : les Romains utilisaient cette tête décapitée pour effrayer les Celtes

Un sérieux avertissement

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Image d’illustration — BrkoPhotography / Shutterstock.com

Les fouilles des décombres d’un fort antique en Espagne ont conduit à la découverte d’un crâne humain. Symbolisant la victoire romaine sur ses occupants, celui-ci constituait également un avertissement clair pour les guerriers celtes.

Le siège sanglant de La Loma

À la fin du Ier siècle avant notre ère, le nord de la péninsule ibérique a été le théâtre des guerres cantabriques, ayant notamment opposé les forces du futur empereur romain (et avide collectionneur de fossiles) Auguste aux peuples locaux. L’un des épisodes les plus célèbres de ces conflits a été le siège de La Loma (littéralement « La Colline »), cite celtique fortifiée située dans l’actuelle province de Palencia, en 25 avant notre ère.

Aux abords du fort, les archéologues ont mis au jour des centaines des flèches, ainsi que de nombreux fragments d’armures et d’armes, témoignant des âpres combats ayant finalement conduit à sa prise par les forces romaines. De façon plus inattendue, un crâne humain a été découvert au milieu des vestiges du mur d’enceinte de la structure, détruite et abandonnée quelques mois après cette importante victoire.

Son examen et son séquençage génétique ont révélé qu’il appartenait un homme originaire de la région et âgé d’environ 45 ans au moment de sa mort. L’absence d’autres ossements humains à proximité suggèrent qu’elle est restée exposée au sommet du mur du fort durant sa brève occupation par les Romains.

Il semble que ce « trophée de guerre » n’ait pas été fiché sur une pique, comme cela se faisait régulièrement durant l’Antiquité. L’équipe archéologique examine actuellement les fragments de crânes mis au jour près de l’entrée du fort dans l’optique d’identifier d’autres cas similaires.

Trophées de guerre

Selon l’étude, publiée dans le Journal of Roman Archaeology, les techniques d’intimidation employées par les légions romaines comprenaient souvent l’exposition de cadavres ou de certaines parties du corps des vaincus.

Suite à la mort du gladiateur devenu chef de guerre Spartacus, en 71 de notre ère, 6 000 esclaves avaient été crucifiés le long de la Via Appia, entre Rome et Capoue, afin de dissuader toute tentative future de révolte.

Précédemment, une cité celtibère et un camp romain vieux de plus de 2 000 ans avaient été découverts en Espagne.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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