Chaque année, les nouvelles technologies nous permettent d’en découvrir un peu plus sur le passé. Dans une nouvelle étude, des chercheurs ont pu découvrir de nouvelles informations sur une communauté chrétienne qui vivait dans des grottes médiévales en Espagne.
Des zones d’ombre dans l’histoire de la région
La péninsule ibérique est une vaste péninsule située au sud de l’Europe, composée principalement de l’Espagne et du Portugal. Entre le VIIe et le XIe siècle de notre ère, cette zone a fait face à de nombreux changements en raison des invasions de la première dynastie musulmane, l’Empire omeyyade. Bien qu’une grande partie de la péninsule ait été dominée par cette dernière, les chrétiens sont restés dans le nord de la péninsule.
Les informations que nous avons sur cette période concernent uniquement les grandes villes. Cependant, certaines communautés chrétiennes ont vécu en dehors des villes. Les chercheurs se sont penchés sur une communauté qui a vécu dans des grottes.
En effet, une étude publiée dans la revue Science Advances offre des détails macabres sur le mode de vie rude et brutal de cette communauté encore méconnue.
Une communauté isolée pendant plusieurs années
L’analyse ADN d’une quarantaine d’individus révèle que les habitants des grottes étaient principalement originaires de la péninsule ibérique et s’étaient mélangés avec une minorité nord-africaine. Rodríguez Varela, co-auteur de l’étude, note que la communauté est restée relativement isolée pendant au moins cinq siècles.
L’analyse a également révélée de hauts taux de consanguinité au sein de cette communauté. Cela suggère qu’elle recourait à l’endogamie, une pratique consistant à se marier avec les membres de sa communauté. En outre, les chercheurs ont découvert qu’ils usaient de la violence. Certains squelettes présentaient des blessures résultant de coups d’épée. Comme les squelettes en question datent d’une époque antérieure à l’évasion musulmane, ils pensent que les premiers habitants de la grotte étaient entraînés au combat.
Enfin, ces recherches ont également démontré que les habitants des grottes ont fait face à des maladies provenant des animaux. Les archéologues ont recensé des cas de maladies de peau transmises par des animaux domestiques. En outre, un individu aurait pu contracter une bactérie qui se propage par la viande avariée, tandis qu’un autre semble avoir été infecté par un variant du virus de la variole.