Un homme tient une citrouille via Shutterstock
Le développement durable n’est pas l’apanage de l’homme moderne. Nos ancêtres lointains, souvent sans le savoir, ont contribué à sauver plusieurs espèces végétales qui auraient disparu sans la naissance de l’agriculture. En premier lieu desquelles, la citrouille.
Il y a un peu plus de 10 000 ans, Homo Sapiens profitait tranquillement des grandes plaines américaines, vivait de la chasse, de la pêche, les premiers sédentaires posaient leur campement et les mammouths étaient bien portants. À cette époque les volumineuses cucurbitacées que nous appelons citrouilles, n’étaient guère consommables pour les humains, trop dures, trop amères. Mais elles étaient le plat favori d’un grand nombre d’animaux de grande taille, comme les mammouths ou les paresseux géants et leurs graines se retrouvaient semées partout où passaient ces mammifères velus.
Sauf qu’entre les réchauffements climatiques ou encore l’expansion de l’être humain, toute cette mégafaune a disparu assez brutalement. Ainsi, de nombreuses espèces inter-dépendantes se sont éteintes, et il en aurait été de même pour les citrouilles sans l’intervention, une fois n’est pas coutume, de l’homme.
C’est en tout cas ce que révèle une récente étude, qui prouve qu’au moment où disparaissait un grand nombre d’espèces, les hommes se sont mis à cultiver des citrouilles. Les chercheurs ne savent pas encore ce qui a motivé nos ancêtres, mais ils pensent qu’un type de citrouille a pu évoluer et ainsi avoir un goût plus agréable pour nos palais préhistoriques. Ce qui explique cette soudaine culture de ces grosses courges orange.
Cet évènement constitue sans aucun doute le premier exemple d’une tentative, inconsciente, de préservation de la nature. Certaines mauvaises langues essayeront de rappeler que, au départ si les citrouilles étaient en péril, c’est à cause de l’homme qui a commencé à chasser, et même à exterminer la mégafaune, mais ceci est une autre histoire. Il n’empêche, à la rédaction, on aurait bien aimer côtoyer des mammouths, mais dans ce cas-là, quel aurait été le symbole d’Halloween, vous avez une idée ?
Par Louis Royer, le