Des milliards de cigales devraient bientôt envahir l’est des États-Unis. Il s’agit d’un phénomène rare qui se produit tous les 17 ans. Après ce laps de temps, ces cigales « périodiques », qui sont tapies sous terre, sortent en masse pour s’accoupler, pondre et mourir. Le précédent déferlement a eu lieu en 2004. Beaucoup s’en souviennent encore.
Un phénomène qui a lieu tous les 17 ans
John Cooley, un enseignant au département d’écologie et biologie évolutionnaire à l’université du Connecticut à Hartford, affirme qu’il s’agit d’un événement unique. Selon lui, ces cigales inoffensives ont un cycle de vie de 17 ans. Lorsque le sol atteint une température d’environ 62 degrés Fahrenheit (un peu moins de 17 degrés Celsius), par une soirée humide, mais pas trop pluvieuse, les nymphes sortent de terre et muent.
Elles traînent ensuite dans la végétation sans but précis pendant une semaine. Après cela, elles s’accouplent. « Les œufs vont éclore six à huit semaines plus tard, et le cycle tout entier va se répéter », a-t-il poursuivi. Les nymphes vont de nouveau s’enterrer dans le sol et passer les 17 années suivantes à se nourrir des sèves prélevées sur des racines.
Les cigales seront partout
Cette année, le déferlement de cigales aux États-Unis devrait avoir lieu en mai ou en avril, selon les régions. Pendant quelques semaines, elles viendront se mêler au quotidien de la population. Melanie Asher, une habitante de Bethesda, à Washington, affirme que l’invasion qui a eu lieu en 1987 relevait de la science-fiction. « Le sol était couvert de cigales qui tombaient, raides mortes. C’était vraiment étrange, comme si ça venait d’un autre monde », a-t-elle déclaré.
De son côté, Melody Merin, une résidente de Washington de 46 ans ayant assisté à la dernière invasion en 2004, affirme que les cigales étaient partout. « Elles volaient tout simplement partout. En voiture, elles venaient frapper le pare-brise, on ne pouvait pas conduire les fenêtres ouvertes », a-t-elle raconté. Et d’après Peter Peart, qui a assisté aux deux précédentes invasions, leur chant était une cacophonie.
Aujourd’hui, les habitants de la capitale ne sont pas vraiment emballés par l’arrivée de cette horde d’insectes, étant donné que l’invasion aura lieu en même temps que l’arrivée des beaux jours. Or, la population espérait pouvoir profiter du grand air après une année d’épidémie.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: Sciences et avenir
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