Ces dernières semaines, par le biais de la Banque populaire de Chine, l’Empire céleste a déclaré que sa monnaie numérique allait prochainement être opérationnelle. De quoi concurrencer plusieurs initiatives prises par des concurrents directs, mais également pour se soulager de plusieurs sanctions économiques, notamment américaines.
Une version numérique de sa monnaie
L’idée est simple, mais le processus est complexe. L’objectif est de viser une monnaie numérique nationale qui, contrairement aux cryptomonnaies classiques, sera sous le contrôle du gouvernement chinois. Cela permettra un meilleur contrôle et une meilleure gestion, mais également une certaine indépendance. Par exemple, le bitcoin, la cryptomonnaie la plus connue, est décentralisée et sans tiers d’autorité.
Ce projet a été initié en 2014, mais il a nécessité le dépôt de plus de 80 brevets afin d’arriver à son stade final. D’après Wang Xin, le directeur du bureau de recherche de la PBOC, son lancement est “proche”. Dans le même temps, au début du mois d’août, Mu Changchun, directeur adjoint du département des paiements de la Banque centrale, a expliqué que la monnaie numérique était “sur le point de sortir”. Enfin, un rapport de Forbes, publié à la fin du mois d’août 2019, a suggéré que l’ensemble pouvait être opérationnel dès novembre.
Les objectifs de la Chine ?
Premièrement, l’un des objectifs est de se débarrasser du liquide, ou du moins de s’en éloigner le plus rapidement. Aujourd’hui, les méthodes de paiement électronique sont déjà omniprésentes et très utilisées dans ce pays, et le gouvernement essaye d’avoir une mainmise dessus. Des milliards de dollars de paiements sont traités chaque trimestre par les applications mobiles. Alors, plutôt que de passer par des tiers, la Chine pourrait bien obtenir une souveraineté monétaire, en plus d’un statut de monnaie légale. De quoi faire d’une pierre deux coups.
D’autres éléments sont à inclure dans la balance : premièrement, des plates-formes de paiement contrôlé par des sociétés privées (Alibaba, Tencent) peuvent éventuellement tomber en faillite, et ainsi faire perdre de l’argent aux utilisateurs. Plus vraisemblablement, l’initiative est entreprise dans le but de se protéger des sanctions économiques américaines et, logiquement, diminuer la dépendance de l’économie chinoise au dollar. Nous pouvons également citer le Venezuela ou encore l’Iran, qui développent des monnaies virtuelles.
Puis, enfin, l’État chinois pourra devenir encore plus policier. La surveillance de l’individu sera totale, puisqu’il aura la capacité de demander aux banques des informations, notamment sur l’identité d’un individu qui demande un crédit par le biais de cette cryptomonnaie. L’accélération ces dernières semaines de ce programme de monnaie virtuelle est certainement due à la guerre commerciale avec les États-Unis, qui menacent la Chine de sanctions toujours plus sévères. D’ailleurs, Facebook, s’appuyant sur ses milliards d’utilisateurs, est en train de mettre en place Libra, sa propre cryptomonnaie. Plusieurs partenariats d’ampleur (Visa, Uber, Ebay) ont d’ores et déjà été signés.
Par Benjamin Cabiron, le
Source: Technologyreview
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Catégories: Actualités, Société
Ca ne change pas vraiment grand chose puisqu’à partir du moment où on possède un compte en banque qui nous impose d’utiliser une carte bancaire pour nos achats, d’avoir un portable pour envoyer un code sécurisé, on est fliqué, d’autant plus que le gouvernement peut à nous moment demander aux banques de vérifier nos comptes, si on ajoute à cela, les déclarations d’impôt et autre démarches administratives par le net, le smartphone qui nous espionne 24h24, les caméras dans la rue qui seront bientôt équipées d’une reconnaissance faciale, les réseaux sociaux, les achats en ligne etc., on réalise que les pays européens et les USA n’ont finalement rien à envier à la Chine de ce côté là. Le drame c’est qu’on est tellement stupide et dépendant de la technologie qu’on paye pour être fliqué.