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De récentes expériences ont montré que les chiens indiens privilégiaient largement les gamelles jaunes, y compris lorsqu’elles étaient vides et que les récipients voisins contenaient de la nourriture.
Des expériences révélatrices
La perception des couleurs des chiens est beaucoup plus limitée que celle des humains. Si de précédentes études avaient montré qu’ils distinguaient principalement le bleu et le jaune, Anindita Bhadra, de l’Institut indien d’éducation scientifique et de recherche de Kolkata, et ses collègues se sont récemment penchés sur leurs préférences en la matière.
Décrits dans la revue Animal Cognition, leurs travaux ont impliqué plus de 400 chiens errants de la région de Kolkata. Dans la première expérience, trois bols peints en jaune, bleu et gris ont été placés à 2 mètres de chaque animal dans un ordre aléatoire. Que l’ensemble des récipients contiennent ou non de la nourriture, il s’est avéré que les chiens choisissaient la gamelle jaune plus de 50 % du temps.
Dans une autre expérience, les chercheurs ont présenté aux chiens une gamelle jaune vide, et une gamelle grise contenant une friandise ou du poulet cru. Dans les deux cas, les chiens se sont dirigés directement vers la gamelle jaune 77 % du temps. L’un d’entre eux a même été observé en train de mâchouiller le récipient jaune avant de se rabattre sur son voisin.
Plusieurs raisons potentielles
Selon Bhadra, ces résultats suggèrent un attrait inné des chiens pour le jaune, ou une potentielle association avec la couleur de la nourriture jetée par les locaux. « En Inde, nous utilisons beaucoup d’épices, et la majorité des déchets alimentaires sont chargés de curcuma », explique la chercheuse.
Il est également possible que les chiens soient attirés par cette couleur car ils perçoivent les rouges et les roses (sang et viande) dans des tons de jaune.
Les chercheurs indiens collaborent actuellement avec une équipe canadienne afin de déterminer si une telle tendance émerge chez les chiens nord-américains.
L’an passé, une étude avait révélé que les chiens pouvaient associer mentalement des mots à des objets.