Des millions d’hectares ont brûlé en Australie. Depuis septembre, les feux de brousse qui ravagent les terres australiennes continuent leur destruction. Et selon des scientifiques, les risques d’incendies continueront à s’aggraver dans le futur.
Le changement climatique a un impact sur les feux de forêt
En Australie, les températures frôlent les 50 °C et la moyenne enregistrée est de 41,9 °C, soit une hausse de près de 1,4 °C. Si selon certaines affirmations, les feux de brousse qui ravagent le pays ne sont pas liés au réchauffement climatique, certains affirment le contraire, car de fortes chaleurs et la sécheresse sont des facteurs aggravants d’incendies. Et selon une étude publiée le 14 janvier, le changement climatique est un facteur qui doit être pris en compte dans les risques d’incendies.
« Avec les feux en Australie, nous voyons un signe de ce que pourraient être les conditions normales dans un monde futur qui se réchaufferait de 3 °C« , déclare Richard Betts, professeur au Collège des sciences de la vie et de l’environnement, à l’université d’Exeter, et auteur de l’étude. Selon l’étude menée par des scientifiques, si le changement climatique persiste, et que les températures n’augmentent que de 2 °C, les incendies comme ceux en Amazonie, en Australie ou même au Cambodge, seront de plus en plus fréquents.
Ils ont étudié 57 rapports considérant que le changement climatique aurait un impact sur les incendies. Et selon le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié en 2013, il existe trois raisons à l’impact du changement climatique sur les feux de forêt. En effet, les scientifiques notent que les augmentations « globales de la température moyenne« , de « la fréquence, de l’intensité et/ou de l’étendue des vagues de chaleur » mais également l’augmentation régionale de « la durée et de l’intensité de la sécheresse » qui en résulte, sont susceptibles d’influer sur la fréquence des feux de forêt. De ce fait, si la température mondiale augmente encore, les incendies seront certainement communs dans l’avenir de notre planète.
De plus, des études régionales menées en Amazonie, Europe du Sud, Ouest Américain et Scandinavie, corroborent les résultats de cette étude.
Un impact irréversible ?
D’après les mêmes scientifiques, il se pourrait que le changement climatique ait un impact irréversible sur l’avenir de notre planète. Effectivement, si la température mondiale augmente de 2 °C, les conséquences seront désastreuses. Il faut donc impérativement réduire les émissions de gaz à effet de serre, comme il avait été conclu lors de l’accord de Paris sur le climat. Et la situation serait complètement irréversible si la température mondiale augmentait de 3 °C.
Ce qu’il se passe aujourd’hui en Australie, mais aussi dans d’autres régions du monde, est le résultat d’une augmentation de la température mondiale de 1 °C. « Donc ces impacts deviendront plus (sévères) tant que nous ne ferons pas ce qu’il faut pour stabiliser le climat mondial. » Cependant, l’intervention des humains sur les forêts et la gestion des terres aide à diminuer la possibilité des feux de forêt. Toujours selon l’étude, la superficie des terres brûlées aurait diminué.
D’après Richard Betts, nous ne pouvons influer sur le changement climatique et l’augmentation des températures qu’en les limitant. Les conditions actuelles ne peuvent pas disparaître, mais si les températures continuent d’augmenter, cela deviendra un phénomène récurrent dans notre avenir.
Depuis, la pluie est enfin tombée en Australie. Cela pourrait aider les pompiers australiens dans leur lutte contre ces incendies et améliorer la qualité de l’air.
Par Manon Fraschini, le
Source: The Guardian
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Catégories: Écologie, Actualités