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Il est l’un des requins les plus rares au monde. Sa récente apparition dans les eaux galloises ravit les scientifiques et relance les recherches.
Il ressemble à une raie, se cache dans le sable, et pourtant, c’est un requin. L’ange de mer, disparu depuis des années des eaux britanniques, vient d’y réapparaître. Une découverte fragile, qui relance les alertes sur la destruction de son habitat.
Un fantôme marin filmé au large du pays de Galles : une réapparition qui émeut les chercheurs
Personne ne s’y attendait vraiment. Et pourtant, c’est bien lui : l’ange de mer (Squatina squatina), ce requin méconnu, plat comme une raie et extrêmement discret.
Des caméras de surveillance du Wildlife Trust of South and West Wales l’ont récemment capté dans la baie de Cardigan, au large du pays de Galles. La dernière observation de cet animal dans la région remontait à 2021.
🇬🇧 Royaume-Uni | Observation rare
— KRONIK Insights (@KRONIKInsights) August 5, 2025
🔴 Une caméra sous-marine installée au large du pays de Galles a filmé un requin-ange, une espèce en danger critique d’extinction.
📍Une apparition exceptionnelle qui ravive l’espoir chez les biologistes.#RoyaumeUni
pic.twitter.com/HHgtpyRDC9
Dès que les chercheurs ont visionné les images, leur émotion était palpable. Observer un des requins les plus menacés de la planète reste un événement rare. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) le classe parmi les espèces en danger critique d’extinction. Ce statut alarmant découle directement des pressions humaines continues sur son milieu naturel.
Un habitat en péril : le chalutage de fond détruit les derniers refuges de l’ange de mer
Pourquoi cet animal, autrefois commun, a-t-il presque disparu ? Le chalutage de fond, une méthode de pêche industrielle, en est la cause principale. Cette technique racle les fonds marins à l’aide d’immenses filets, emportant tout sur son passage : poissons, invertébrés, herbiers, et bien sûr les anges de mer qui s’y abritent.
Le Wildlife Trust alerte depuis des années sur l’état préoccupant des zones marines protégées, qui restent trop souvent vulnérables. Le pays de Galles en compte 139, mais des pratiques destructrices comme le chalutage, le dragage ou même l’exploitation minière des fonds y persistent. L’ange de mer, avec sa faible fécondité et son comportement discret, se trouve totalement exposé à ces agressions.
Une décision politique urgente : protéger vraiment les zones marines avant qu’il ne soit trop tard
Cette réapparition intervient au moment où le gouvernement britannique et le Senedd gallois débattent d’une interdiction du chalutage de fond dans les aires marines protégées. Pour les ONG, c’est une opportunité unique de faire basculer la politique environnementale vers plus de fermeté.
Les militants écologistes appellent le public à participer activement à la consultation nationale. Leur espoir : que ces images filmées cet été ne soient pas les dernières jamais enregistrées dans les eaux britanniques. Sans actions concrètes, ce symbole de la biodiversité marine risque bel et bien de disparaître.
Un espoir mince mais réel : faire du “requin-ange” le symbole d’une mer mieux protégée
L’histoire de ce requin pourrait basculer dans le tragique, mais elle peut encore devenir un exemple de résilience écologique. En protégeant l’ange de mer, nous préservons tout un écosystème précieux : sables vivants, poissons benthiques, herbiers, crustacés… Ce requin agit comme un indicateur de santé des fonds marins. Et s’il revient, c’est qu’un espoir subsiste.
Tout repose désormais sur nos décisions. L’avenir du requin-ange, comme celui de bien d’autres espèces méconnues, dépend de notre volonté collective d’agir.