Les recherches dans le milieu de la médecine sont chaque jour plus impressionnantes. Un dispositif a été créé par des scientifiques, permettant de soigner les plaies du cœur sans avoir recours à une chirurgie à cœur ouvert. SooCurious vous en dit plus sur cette méthode ingénieuse.
Une nouvelle méthode de réparation du coeur a été mise au point par des chercheurs de l’Hôpital pour enfants de Boston. Véritable succès lors des essais sur les animaux de laboratoire, cette technique permet de reboucher les plaies sans pratiquer une chirurgie à coeur ouvert. L’opération consiste à faire passer un cathéter à travers les veines du cou ou de l’aine jusque dans la plaie. Là, deux petits ballons gonflent de chaque côté de la paroi, empêchant ainsi le dispositif de bouger. Le chirurgien déploie le patch et allume la lumière UV du cathéter, activant la libération de la colle. Quand celle-ci est sèche, les ballons se dégonflent et le cathéter est retiré, laissant en place un patch bloquant le trou. Après quelque temps, l’organisme a recouvert le patch.
Pedro del Nido, chef de chirurgie cardiaque participant à cette étude, affirme que cette méthode est un véritable changement dans la manière dont le coeur est soigné. Il n’y a plus besoin d’ouvrir pour suturer la paroi. D’ordinaire, il aurait fallu effectuer un pontage coronarien, c’est-à-dire arrêter le coeur et relier l’organisme à une machine coeur-poumon prenant la relève durant l’opération. Ce détournement peut prendre entre 3 et 6 heures. La méthode du cathéter UV n’est de l’ordre que de quelques minutes, affirme Conor Walsh, co-auteur de l’étude. Le service de chirurgie cardiaque de l’Hôpital pour enfants de Boston est bien décidé à éviter le plus possible les opérations lourdes pour soigner les malformations cardiaques.
Ce dispositif est particulièrement ingénieux. Moins éprouvante pour le patient, cette opération révolutionne le milieu médical. Êtes-vous surpris par une telle avancée ou imaginiez-vous qu’on puisse un jour renoncer à la chirurgie ?
Par Lauranne Boivin, le
Source: Harvard