De plus en plus d’acteurs de l’industrie agroalimentaire prennent des engagements dans le respect et la protection des animaux. Le 21 décembre dernier, Carrefour a annoncé qu’il s’engageait à cesser de vendre en France des oeufs de poules élevées en cage sous sa marque propre d’ici 2020, et pour tous les oeufs vendus dans ses magasins d’ici 2025. Le géant suit la marche.
Ces engagements sont le résultat de nombreuses années de travail de CIWF et d’autres ONG, et la mobilisation des consommateurs n’y est pas pour rien. En effet, les enseignes de la grande distribution française qui ont déjà décidé ne plus vendre d’oeufs de poules élevées en cage sont Colruyt, ATAC, Maximarché ou encore Bi1. L’enseigne Monoprix applique déjà cette norme pour tous les oeufs, Système U s’engagera d’ici 2020 pour sa marque ombrelle, tandis que Aldi et Lidl s’engageront d’ici 2025 pour tous les oeufs. À noter qu’en Belgique, aux Pays-Bas ou en Allemagne, tous les supermarchés ont déjà banni de leurs rayons les oeufs de poules élevées en cage.
Evidemment, le mouvement ne se limite pas à la grande distribution. Les trois géants de la restauration hors foyer en France, à savoir Sodexo, Compass Group et plus récemment le groupe Elior, ont eux aussi décidé de bannir les oeufs de poules élevées en cage de leur approvisionnement. Cette grande tendance a été favorisée par l’étiquetage obligatoire selon le mode d’élevage. En effet, l’étiquetage a stimulé la croissance des filières hors cage et éclairé les consommateurs dans leurs démarches, à tel point que 92% des Français demandent à ce qu’un tel étiquetage soit aujourd’hui étendu aux viandes et produits laitiers.
Si la France est le premier producteur d’oeufs en Europe, elle est aussi l’une des plus irresponsables éthiquement, 68 % de ses poules pondeuses étant élevées en cage (soit 32 millions), contre 10% en Allemagne par exemple. Actuellement, seulement 32 % des poules françaises sont élevées dans des systèmes alternatifs à la cage, soit 15 millions. « L’objectif est d’augmenter cet effectif de 10 millions de poules en six ans, soit 2 millions de poules par an à partir de 2017, pour atteindre un taux de 50 % d’ici 2022 » explique la CIWF qui souhaite que le gouvernement s’engage à son tour en encourageant tous les professionnels à suivre cette tendance.
Ces objectifs sont certes ambitieux, mais réalisables, quand on voit que nos voisins allemands ont annoncé l’interdiction de cage pour 2025. Après tout, quoi de mieux que de bons gros oeufs de poules élevées en plein air ?
Par Tom Savigny, le
Source: Bio addict
Étiquettes: élevage, poules, cage
Catégories: Écologie, Lifestyle, Actualités