Selon une nouvelle étude menée par l’université de Turku en Finlande, si une femme souffre d’une carence en vitamine D pendant la grossesse, alors son enfant sera plus susceptible de développer un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) en grandissant.
L’OBJECTIF DE L’ÉTUDE
Cette étude, publiée sur JAACAP, montre qu’il y a une véritable incidence entre un faible taux de vitamine D chez la mère du début à la mi-grossesse et un risque élevé de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité chez l’enfant. Selon l’équipe scientifique, les enfants dont la mère a eu une carence en vitamine D pendant le 1er ou le 2e trimestre ont 34 % de risques en plus de souffrir d’un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Ce résultat reste le même avec ou sans avoir pris en compte l’âge, le statut socio-économique et les antécédents psychiatriques de la mère.
Cette étude fait partie d’un projet de recherche plus vaste qui vise à découvrir les liens entre la santé de la mère pendant la grossesse et le développement du TDAH chez son enfant. Son but est d’obtenir les informations nécessaires au développement de traitements préventifs et de mesures d’identification des enfants risquant de développer un trouble de l’attention. Elle a été réalisée en collaboration avec des chercheurs de l’université de Turku, en Finlande, et de l’université de Columbia, à New York et elle a été financée par le National Institute of Mental Health NIHM (États-Unis) et l’Académie de Finlande. Elle fait partie du programme phare de l’université de Turku, INVEST.
LES RÉSULTATS DE CETTE ÉTUDE
La doctoresse Minna Sucksdorff explique dans l’étude que « parallèlement au génotype [hérédité], des facteurs prénataux tels qu’une carence en vitamine D pendant la grossesse peuvent influencer le développement du TDAH ».
Pour réaliser cette étude, les chercheurs se sont appuyés sur 1067 enfants nés entre 1998 et 1999 et ayant reçu un diagnostic de TDAH en Finlande. Ils ont également fait des prélevements sur les femmes enceintes lors de leur premier trimestre de grossesse. Les données ont été collectées avant que la Finlande recommande à l’échelle nationale la consommation de vitamine D pendant la grossesse, et qui doit être de 10 microgrammes par jour tout au long de l’année. Le professeur Andre Sourander, qui a participé à l’étude, déclare que, malgré les recommandations, la carence en vitamine D reste un problème à l’échelle mondiale.
« Cette recherche fournit des preuves solides qu’un faible niveau de vitamine D pendant la grossesse peut possiblement engendrer un trouble de l’attention chez la progéniture. Comme le TDAH est l’une des maladies chroniques les plus courantes chez les enfants, les résultats de la recherche ont une grande importance pour la santé publique », explique le professeur Sourander .
LES BIENFAITS DE LA VITAMINE D
Il est très important de faire attention à notre alimentation durant la grossesse, dans la mesure où celle-ci a un véritable impact sur le foetus, et peut avoir des conséquences même après la naissance. La vitamine D est en l’occurence très importante : elle permet l’absorption du calcium, du phosphore et du magnésium par le tube digestif. Elle contribue donc à renforcer la robustesse des os et du squelette humain. De nombreux aliments peuvent pallier les carences en vitamine D : nous avons les poissons, mais également l’huile de foie de morue, le chocolat noir et les champignons, entre autres.
Elle est la seule vitamine que l’organisme est capable de produire lui-même et est synthétisée au niveau de la peau sous l’effet des rayons du soleil. C’est pourquoi nous observons plus de carences en hiver ou dans les pays du Nord. Une carence en vitamine D peut également provoquer une perte de densité osseuse ou encore du rachitisme.
A noter que le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un problème du développement neurologique qui touche entre 4 % et 8 % des enfants.
Par Jeanne Gosselin, le
Source: Science Daily
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