En partant du constat préoccupant que un enfant sur cinq vit dans la précarité au Canada, l’Ontario, province la plus peuplée, se verra verser un salaire universel à tous ses habitants, et ce dès le printemps 2017.
Qui dans le monde ne rêverait pas d’une telle prise en charge de son gouvernement ? Pourtant, ce n’est pas la première fois que le Canada applique ce genre de mesures. Revenons quarante ans en arrière dans la ville de Dauphin, située dans la province de Manitoba. De 1974 à 1979, la pauvreté avait été « complètement effacée » en seulement cinq ans, quand un revenu minimum était proposé aux familles les plus démunies. Ainsi, plus de mille citoyens avaient affirmé avoir été grandement aidés par ce projet.
Depuis le retour au pouvoir d’un gouvernement conservateur à l’issue de cette courte période, de nombreuses familles peinent à retrouver un niveau de vie normal sans l’aide financière de l’Etat. Chiffres à l’appui, deux canadiens sur trois se diraient favorables au nouveau projet porté par Hugh Segal, ex-sénateur conservateur : un revenu universel mensuel d’environ 1320 dollars canadiens (soit environ 907 euros) versé à tout habitant de l’Ontario, quelque soit son niveau de vie.
Il est évident que ce projet ne sera pas directement porté à grande échelle. Avec 25 millions de dollars canadiens prévu pour les deux premiers mois, il sera appliqué en phase de test au Nord, au Sud et au sein de la communauté autochtone de l’Ontario, dont le niveau d’insécurité alimentaire et de pauvreté est particulièrement préoccupant. La province de l’Ontario n’en oublie pas pour autant ses handicapés qui bénéficieront de 500 dollars canadiens (soit environ 340 euros) supplémentaires. Ce même budget pourrait remplacer les prestations d’aide sociale administrées par la province pour les personnes âgées de 18 à 65 ans. Un projet d’une grande humanité qui on l’espère, donnera de bonnes idées aux pays voisins.
Par Tom Savigny, le
Source: konbini
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