Que ce soit dans Lucky Luke, dans les westerns ou de manière proverbiale, tout le monde a déjà entendu parler de Calamity Jane, bandite historique du far west. De son vrai nom Martha Jane Canary, qui était cette figure emblématique et légende de la conquête de l’Ouest ?
Entre légende et réalité
Martha Jane Canary nait en 1852 dans le Missouri dans une famille de paysans. Son enfance puis son adolescence se déroulent entre apprentissage de l’équitation, parties de chasse et émigration d’un État des États-Unis d’Amérique à un autre. C’est en 1868 que Calamity Jane entame ses premières pérégrinations.
Si l’une des anecdotes entourant sa légende voudrait qu’elle ait été mariée au non moins célèbre Wild Bill Hickok, il n’en est en réalité rien. Bien que la littérature autour de Calamity Jane soit prolifique, le côté romanesque pouvait parfois prendre le dessus sur la réalité historique.
En effet, au tournant du XXe siècle, Calamity Jane distribue son autobiographie sous la forme d’une brochure qu’elle diffuse. Elle y retrace le récit de nombreux récits d’exploits héroïques mais fictifs la concernant.
Une héroïne de guerre
C’est par sa participation à la très controversable et sanglante conquête de l’Ouest que Calamity Jane s’est forgé sa célébrité. Elle s’engage en 1870 en tant que scout, c’est-à-dire « éclaireuse », dans un régiment de l’armée coloniale auprès du général Custer.
Durant les guerres indiennes, elle s’illustre à plusieurs reprises ; par exemple en sauvant son général d’une mort probable. Au cours de cette glorieuse période, Calamity Jane gagne le surnom d’« héroïne des plaines ».
Une postérité extraordinaire
De son vivant, Calamity Jane joue beaucoup de sa notoriété. Elle participe ainsi à de nombreux spectacles mettant en scène la conquête de l’Ouest. Elle succombe cependant d’une pneumonie en 1903, après avoir été retirée d’une exposition new-yorkaise en raison de son penchant peu mesuré pour l’alcool.
Que ce soit au cinéma, dans la littérature, au théâtre ou même dans les jeux vidéo, le personnage de Calamity Jane demeure iconique. Tantôt campé par Jean Arthur, Doris Day, Jane Alexander ou Sylvie Testud, celui-ci n’a de cesse d’être repris au cinéma, de son invention à nos jours.