Encore un bel espoir pour le bien-être animal ! En effet, l’élimination des poussins mâles par broyage dans les élevages industriels va enfin être interdite d’ici la fin de l’année 2021. Une information déclarée par le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume lors d’une interview et promettant davantage et très prochainement de nouvelles mesures sur le bien-être animal.

Après leur éclosion, les poussins mâles sont immédiatement broyés

Chaque année, en France, des millions de poussins mâles sont broyés après leur éclosion dans les élevages industriels. Une information qui a poussé le gouvernement à agir. En effet, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a déclaré le 30 octobre 2019 au micro de France Inter vouloir mettre fin au broyage de ces petits animaux d’ici la fin de l’année 2021.

L214 précise également que « dans la filière « oeuf », les mâles ne sont majoritairement pas exploités puisqu’ils ne pondent pas d’oeufs. Plus de 40 millions de poussins sont ainsi éliminés chaque année en France ».

Au sein de la production industrialisée des oeufs, les poussins éclosent dans des couveuses. Les futures poules pondeuses sont ensuite vendues aux éleveurs par leurs propriétaires. Malheureusement, après l’éclosion, les poussins mâles sont immédiatement broyés, car jugés non rentables selon la filière.

— szefei / Shutterstock.com

« Une telle pratique n’est plus supportable » pour le bien-être animal

Concernant le bien-être animal, Didier Guillaume a affirmé que d’autres « mesures vont être annoncées » d’ici le mois de novembre ou le mois de décembre. Une interdiction du broyage de poussins qui ne verrait cependant le jour qu’à la fin de l’année 2021. « Aujourd’hui, cette pratique n’est plus supportable », s’indigne-t-il.

Cette méthode est vivement dénoncée par les défenseurs des animaux, mais qui reste primordiale économiquement pour l’industrie avicole. Didier Guillaume avait d’ailleurs reçu le 29 octobre 2019 plusieurs associations à ce sujet et qui se préoccupent du « bien-être animal sans être opposées à l’élevage ». La fondation 30 Millions d’Amis, qui a pu s’entretenir avec le ministre, s’est toutefois montrée relativement critique concernant les issues de cette entrevue.

Le ministre de l’Agriculture s’interroge également sur une autre question : « Si on le fait tout de suite, qu’est-ce qui se passe. Il n’y aura plus d’oeufs. » Une problématique qui demeure donc à double tranchant pour veiller au bien-être animal.

Un débat de longue date

Le débat sur les techniques atroces de broyage des poussins mâles a déjà vu le jour il y a quelques années. En effet, en 2017, des défenseurs du bien-être animal avaient lancé la campagne « l’oeuf qui ne tue pas la poule« . Technologie qui permet de sauver la poule des abattoirs à la fin de sa vie pour qu’elle puisse « continuer à vivre paisiblement jusqu’à (sa) fin de vie et pondre à (son) rythme ». Elle sélectionne également les oeufs avant l’éclosion en fonction de leur sexe.

Ce principe est une technologie inspirée d’une pratique allemande. Il s’agit d’un bras robotisé qui réalise un trou au laser sur la coquille. Il aspire ensuite une goutte de liquide et, grâce aux hormones, peut détecter si l’animal est une femelle ou un mâle. Une technique qui permet désormais d’éviter le broyage des poussins mâles après leur éclosion, comme cela est encore le cas en France.

Une pratique innovante qui a tout de même un fort coût. En effet, les oeufs sont vendus 6 euros la boîte de 6, afin de « rémunérer correctement les éleveurs qui s’engagent dans le projet et de financer la fin de vie des poules », expliquait en septembre 2017 la start-up Poulehouse, à l’origine de cette campagne. Des boîtes disponibles dans de nombreux points de vente, tels que Naturalia, Monoprix, Franprix, Biocoop, Carrefour ou encore Auchan.

D’ignobles méthodes que l’on retrouve dans d’autres filières de l’industrie animale

Chaque année, des millions de poussins mâles sont broyés. Mais, d’autres espèces animales sont concernées par cette atroce technique industrielle.

« Dans la filière « foie gras« , en France, les femelles ont un foie trop nervuré jugé inapte à être valorisé en tant que foie gras. Plus de 40 millions de canetons femelles sont ainsi éliminés chaque année », explique l’association L214.

Didier Guillaume a également évoqué l’éventuelle interdiction de la castration à vif des porcelets, vivement dénoncée par des vidéos de l’association Welfarm. « Mais cela ne peut pas se faire contre la profession. » Celle-ci doit adapter ses modes de production pour garantir sa rentabilité.

« Dans les mois qui viennent, cela va être terminé. Le gouvernement va prendre des décisions. (…) Je ne donne pas de date, car je les négocie avec les éleveurs », a ajouté le ministre.

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Vavril
Vavril
4 années

2021,on voit bien que l’écologie et le bien être ne sont pas une priorité par contre les éleveurs ou agriculteurs sont respectés et considérés, d’ailleurs les poussins ne votent pas ! ?