Marre des publicités présentes sur tous les murs et les panneaux des grandes villes ? Et si à la place, vous pouviez y découvrir les travaux de jeunes artistes ? C’est l’idée que souhaite mettre en place une start-up bordelaise et pour la concrétiser, elle a décidé de faire appel au financement participatif.
Obnubilée par son désir d’attirer notre attention, la pollution visuelle envahit de plus en plus l’espace des grandes villes. Les publicités sont partout au détriment d’éléments plus créatifs comme des œuvres d’art. Pour ramener l’art dans la rue et donner l’occasion à de jeunes créatifs d’être découverts par le plus grand nombre, Oboem, une start-up implantée à Bordeaux a eu une idée originale : mettre des œuvres d’art en lieu et place des espaces publicitaires de la ville.
C’est suite à un voyage en Amérique latine que ses fondateurs, Marie Toni et Oliver Moss, ont eu l’idée de changer leur ville en galerie d’art à ciel ouvert. « Au Chili, on a découvert ces fresques de street art magnifiques qui égaient les rues de Valparaiso. On est rentré, on a réfléchi pendant cinq mois à comment remettre l’art dans la rue et on a trouvé la réponse» a confié Oliver Moss. Cependant une contrainte de taille les en empêche : la location d’espaces publicitaires. Pour pouvoir exposer des œuvres sur une centaine de placards, la start-up faudrait débourser pas moins de 7 000 euros.
Si la somme est conséquente, elle ne freine pourtant pas Oboem car elle a trouvé une alternative pour financer le projet : le financement participatif. Ce sont donc les internautes qui vont financer ce projet en donnant la somme de leur choix. Si l’objectif premier est de changer le visage de Bordeaux, les donateurs auront aussi droit à leurs surprises. En fonction du montant de la participation, ils pourront recevoir des reproductions des œuvres affichées dans différents formats ou acheter les œuvres originales.
Ce n’est pas la première fois que l’art veut contrer la pollution visuelle urbaine et un tel projet a déjà expérimenté par le passé à Montpellier via l’exposition Art Station et le projet du collectif parisien Cercle rouge. La première avait permis à des artistes de voir leur travail exposé à la place des publicités de stations de tramway pendant une semaine, et les retours avaient été très positifs. De plus, Oboem compte régulièrement faire découvrir de nouveaux artistes en laissant les internautes voter pour décider quelles œuvres seront exposées. Le projet est en préparation et si vous souhaitez y participer, rendez-vous sur le site d’Oboem.
Par Justine Manchuelle, le
Source: WeDemain
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