Vous connaissez probablement les bonsaïs. Cette forme d’art japonaise remonte déjà à plusieurs siècles, et est considérée comme une véritable tradition dans les jardins zen et ikebana. L’un des symboles de la culture japonaise à travers le monde. Masahiko Kimura est l’un des plus grands maîtres dans cet art au Japon.
Un art ancestral unique
Au début de sa carrière, Kimura proposait des créations très controversées qui ne plaisaient pas à tout le monde. D’abord perçu comme un rebelle, il est aujourd’hui mondialement reconnu dans le domaine du bonsaï, et est considéré comme l’un des plus grands maîtres. Dans une société japonaise très conservatrice, ses premières créations passaient outre plusieurs règles traditionnelles du bonsaï : les morceaux de bois mort entremêlaient du bois vivant, l’artiste allait au-delà des conceptions classiques.
Durant son incroyable carrière qui s’étend sur plusieurs années déjà, sa création la plus célèbre est certainement cette forêt de Hanoki. Véritable chef-d’œuvre sculptural, c’est un bijou en matière d’équilibre. Aujourd’hui, l’œuvre a été copiée et recopiée. La version originale, elle, date de plus de 20 ans, et constitue aujourd’hui le joyau de la carrière de Kimura.
D’ailleurs, elle demeure dans son jardin personnel. Cependant, à certaines occasions uniquement, il l’ouvre au public et lui permet de découvrir des œuvres uniques qui ont toutes été primées.
Une transmission continue
Kimura a aujourd’hui 79 ans, mais continue son incroyable production. À travers le monde, il a mis en place un certain nombre d’apprentis, afin que son style s’hérite de génération en génération pour ne pas oublier. Lui-même continue de travailler dans son atelier, et propose régulièrement des expositions et des démonstrations au public.
On peut par exemple citer le cas de Ryan Neil, un Américain qui s’est formé au Japon avec Masahiko Kimura. Pour bien comprendre l’essence et l’origine du bonsaï, qui remonte à environ 2000 ans, il s’est formé en compagnie du maître japonais pendant six ans. Aujourd’hui, il est rentré en Amérique, et continue cette pratique visant à recréer des paysages miniatures. Tout comme Kimura en son temps, le jeune artiste américain souhaite insuffler une certaine pertinence contemporaine dans cet art ancestral. Il a créé le Bonsai Mirai, une véritable pépinière. En s’appuyant dessus, il crée des versions miniatures du pin ponderosa ou du genévrier des Rocheuses, des origines américaines donc.
Neil a le même objectif que les Japonais contemporains, mais également que leurs ancêtres : à travers l’art du bonsaï, tous espèrent souligner l’importance de la nature dans la vie humaine. « La relation avec la nature, la fragilité de cette relation, l’importance de cette relation et notre nécessité d’exister dans cet environnement et de favoriser cette relation. » Voici les mots du jeune artiste américain pour décrypter l’essence de l’art du bonsaï…
Par Benjamin Cabiron, le
Source: My Modern Met
Étiquettes: Masahiko, Kimura, art-japonais, bonsai
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