Le PDG de Boeing admet que les lanceurs d’alerte ont subi des représailles

Les manipulations et les complots en coulisse dans les grandes entreprises n’existent pas que dans les films et les séries. C’est une triste réalité qui a été illustrée par de récents aveux de l’entreprise Boeing. Le PDG de la société a notamment avoué avoir exercé des représailles contre des lanceurs d’alerte.

Le PDG de Boeing, Dave Calhoun, a admis qu’il était au courant que des employés de l’entreprise avaient exercé des représailles contre les lanceurs d’alerte. Cet aveu a été fait lors d’une audience au Sénat américain au cours de laquelle les législateurs ont abordé les récents scandales concernant l’entreprise. Ainsi, lorsque le sénateur Richard Blumenthal a demandé à Calhoun combien d’employés de Boeing avaient été licenciés pour avoir exercé des représailles contre les lanceurs d’alerte, celui-ci a répondu : « Je n’ai pas ce chiffre sur le bout de la langue, mais je le connais. »

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Notons que ces aveux font suite aux nombreux problèmes de sécurité qui ont fini par amener Boeing à sa situation actuelle. Après avoir fait face à divers incidents techniques graves, mais aussi après avoir ignoré les lanceurs d’alerte qui ont dénoncé l’existence de ces problèmes, l’entreprise a fini par admettre qu’il y avait effectivement des problèmes. La polémique a cependant pris une ampleur encore plus importante après le décès de deux des lanceurs d’alerte sur les problèmes qui entourent Boeing.

Cela a conduit à l’ouverture d’une enquête fédérale dont l’issue reste jusqu’à présent incertaine. Cette incertitude provient notamment des témoignages évasifs et contradictoires concernant certains points clés de l’affaire. En ce qui concerne Dave Calhoun, il ne considère pas ces derniers propos comme étant un aveu de culpabilité. Par ailleurs, il continue à nier le fait que les problèmes de sécurité chez Boeing sont systémiques. Par ailleurs, un Boeing 747 de luxe a été mis au rebut après seulement 16 vols.