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Découverte d’un bison préhistorique vieux de 8 000 ans dans le permafrost sibérien

Son impressionnant état de conservation suggère qu’il pourrait être cloné

bison
— Ondrej Prosicky / Shutterstock.com

Des chercheurs russes ont récemment disséqué la carcasse étonnamment bien conservée d’un bison préhistorique découverte dans le permafrost sibérien. L’équipe estime le clonage du spécimen possible, mais les experts se montrent sceptiques.

Un juvénile âgé d’un à deux ans

Quelques semaines après l’autopsie d’un ours des cavernes sibérien, ayant permis d’éclairer les circonstances de sa mort il y a environ 3 500 ans, les chercheurs du Mammoth Museum Laboratory de l’université fédérale de Yakoutsk ont procédé à l’analyse approfondie de la dépouille momifiée d’un ancien bison, découverte dans la région de Verkhoyansk, en Russie, courant 2022.

Son examen préliminaire a révélé qu’il s’agissait d’un juvénile de sexe inconnu âgé de 1 à 2 ans au moment de sa mort, qui serait intervenue il y a entre 8 000 et 9 000 ans.

Lors de la nécropsie (autopsie animale), les chercheurs ont prélevé des échantillons de fourrure, de peau, d’os, de muscles, de graisse et de cornes du bison, et ont entièrement extrait le cerveau de l’animal. Selon eux, l’état de conservation exceptionnel des tissus suggère qu’ils pourraient être utilisés pour faire revivre cette espèce de bison disparue.

L’équipe souhaite désormais retourner à l’endroit où la dépouille avait été trouvée dans l’espoir de découvrir d’autres spécimens qui pourraient faciliter cette entreprise. Toutefois, plusieurs experts estiment que l’ADN qu’ils renferment est probablement trop dégradé.

Des chances de clonage minces

« Pour que le clonage soit possible, il faut trouver des chromosomes [structures filiformes composées d’ADN se trouvant dans le noyau d’une cellule] intacts, mais ce que nous voyons, même dans les spécimens les mieux conservés, c’est que chaque chromosome est fragmenté en millions de morceaux », explique Love Dalén, paléogénéticien à l’université de Stockholm.

Bien que les chances que le séquençage de la majorité du génome du bison préhistorique et sa combinaison avec l’ADN de spécimens éteints et modernes pour faire revivre l’animal disparu soient plus élevées que le clonage direct, celles-ci restent minces selon le chercheur suédois.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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