Des archéologues ont dévoilé les résultats de l’analyse de bijoux en or datant du second ou troisième siècle de notre ère, découverts près de Jérusalem il y a plus de cinquante ans.
Protéger la défunte dans l’au-delà
Exposé pour la première fois au public à l’occasion du 48e congrès archéologique de Jérusalem, cet impressionnant ensemble se compose de boucles d’oreilles en or, d’une épingle à cheveux, d’un pendentif en or, ainsi qu’un ensemble de perles en or, en cornaline et en verre.
Si celui-ci avait été initialement découvert en 1971 à l’intérieur d’un cercueil en plomb renfermant les restes d’une jeune fille, les résultats des fouilles n’avaient jamais été publiés. Selon les archéologues, il y aurait été déposé par les parents de la défunte et visait probablement à la protéger dans l’au-delà, en éloignant les mauvais esprits.
« Ce type d’inhumation est touchante », a déclaré Eli Escusido, directeur de l’Autorité israélienne des antiquités. « Chacun peut s’identifier au besoin de protéger sa progéniture, quelle que soit la culture ou l’époque. »
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— Eli Dror (@edrormba) April 3, 2023
Les différents bijoux, dont l’âge a été estimé à environ 1 800 ans, constituent un témoignage de l’époque où cette partie du monde était gouvernée par l’Empire romain. Plusieurs d’entre eux, incluant le pendentif en forme de lunule, présentent les symboles de Luna. Déesse romaine de la Lune, celle-ci était souvent représentée comme le pendant féminin de Sol, personnification romaine du Soleil.
Aelia Capitolina
La Jérusalem romaine tardive, connue sous le nom d’Aelia Capitolina, était cosmopolite. Suite à la destruction de son temple et l’expulsion de la population juive, des personnes originaires de différentes parties de l’Empire romain s’y étaient installées, apportant avec elles un ensemble différent de valeurs, de croyances et de rituels.
« La culture païenne s’avérait particulièrement riche et incluait des dieux et déesses tels que Luna », soulignent les archéologues.
Le cadre de la découverte, intervenue dans une grotte du mont Scopus, au nord-est de Jérusalem, suggère qu’il aurait pu s’agir du lieu de sépulture de certains de ces nouveaux arrivants.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
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