AAADevenus des super stars, les visages des firmes tech à succès sont dorénavant les muses des scénaristes de films et de séries. Vulgarisant l’univers de ces développeurs et créateurs, les œuvres télévisuelles nous plongent au cœur de leurs aventures en nous projetant dans les coulisses de la Silicon Valley. Betas est de ces séries et nous nous sommes penchés sur cette création épatante au potentiel sous-estimé.
Si vous appréciez les créations d’HBO, vous connaissez certainement la seconde série phare de la chaîne, Silicon Valley. A l’instar de ce petit chef-d’œuvre, Betas nous narrait la vie d’un petit groupe de développeurs prêts à tout pour faire valoir leur talent et respecter leur travail. Sitcom d’Amazon, cette série tv de seulement 11 épisodes arrivait à reproduire les sensations développées dans les grosses productions du petit écran.
Troy et Nash, deux jeunes hommes intelligents et liés par une amitié hors norme, débutent leur histoire en arrêtant leurs études. Le but ? Lancer leur propre entreprise en développant une application révolutionnaire. Entourés de 3 amis, ils vont tenter de trouver le succès en offrant au monde LE nouveau réseau social à la mode, BRP, une application de rencontre comme vous n’en avez jamais vu. Malheureusement, dans le monde de requins qui est le leur, se faire une place au soleil entend surtout de se trouver des investisseurs et le respect de leur communauté.
Là où Silicon Valley s’amuse à embellir le monde des start-up, Betas, sous l’impulsion de ses créateurs Evan Endicott et Josh Stoddard, tend à offrir une vision réaliste de cet univers en traduisant à l’écran les étapes et longues épreuves qui rythment la vie des créateurs. La série plonge le spectateur au centre de cette industrie aux milliards de dollars en nous décrivant poste après poste les hommes et les femmes qui la font tourner : journalistes, investisseurs, techniciens, CEO, du concept à la finalisation du produit, tout est dévoilé sans aucune concession.
Le business est donc au cœur de son histoire sans pour autant laisser de côté les acteurs de l’industrie et les relations qui les lient. Trey, Nash et leurs amis Hobbes, Mitchell et Mikki sont, dans l’ensemble, assez bien travaillés si bien qu’on comprend leurs rêves et besoins relativement vite. Vite, il le faut car la série fut annulée après une saison malgré les efforts d’Amazon pour la rendre attractive.
De fait, la sortie de Betas en 2013, Amazon décida de diffuser les trois premiers épisodes gratuitement, tentant en vain de séduire ses utilisateurs. Un manque d’audience qui peut être expliqué par un manque, celui de l’humour dans l’œuvre qui ne s’annonçait pas comme une création sérieuse. Les blagues tombent à plat dès le début et bientôt, la superficialité l’emporte malgré une histoire, des personnages et un ensemble plaisant.
Loin d’avoir eu le succès de Silicon Valley, Betas méritait certainement d’obtenir le temps de se développer. Ce ne fut malheureusement pas le cas mais cela n’aura pas empêché la première saison de la série de se placer parmi les meilleures de l’année 2013 et d’offrir, pour une fois, une approche originale des dessous de l’industrie technologique.