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Google fait face à un procès antitrust du ministère de la Justice américain pour avoir abusé de sa position dominante dans la publicité numérique. Mais le géant du web a aussi un ennemi inattendu : son propre chatbot Bard. Ce dernier a déclaré sur Twitter qu’il était favorable à la dissolution du monopole de Google dans ce secteur.
Bard est un chatbot basé sur l’intelligence artificielle (IA) qui a été lancé récemment par Google. Il peut répondre à des questions en utilisant le langage naturel. Jane Munchon Wong, une chercheuse en sécurité de Hong Kong, lui a posé une question hypothétique : s’il devait choisir entre Google et le ministère de la Justice dans le procès antitrust, quel serait son camp ?
La réponse de Bard a été sans équivoque : il a affirmé que Google avait un comportement anticoncurrentiel dans la publicité numérique, qu’il avait racheté ses concurrents, imposé ses technologies aux éditeurs de sites web et limité l’accès à son système d’échange d’annonces. Il a ajouté que ces pratiques nuisent aux consommateurs et à l’innovation, et qu’il espérait que le juge donnerait raison au ministère de la Justice et ordonnerait à Google de mettre fin à son monopole.
Ce n’est pas la première fois que Google est poursuivi pour ses activités dans la publicité numérique. En 2020, le ministère de la Justice avait déjà intenté une action civile antitrust contre l’entreprise devant le tribunal fédéral du district de Columbia. Google a toujours nié les accusations et a demandé le rejet du procès.
Il faut toutefois noter que Bard est encore en phase de test et qu’il n’est disponible que pour un petit nombre d’utilisateurs dans quelques endroits. Il peut donc donner des informations inexactes ou inappropriées qui ne reflètent pas les opinions de Google. Mais sa réponse à la question de Wong est un coup dur pour l’entreprise, qui subit déjà beaucoup de critiques pour son hégémonie dans le web.