Synonymes de fête pour les humains, les ballons de baudruche se révèlent mortels pour les oiseaux. Selon cette nouvelle étude accablante, ils représenteraient même la principale menace pour les espèces marines. Explications.
L’ingestion de ballons responsable d’un tiers des décès chez les oiseaux marins
Comme c’est le cas pour de nombreux déchets plastiques, une bonne partie des milliards de ballons de baudruche produits chaque année à l’échelle mondiale finissent leur vie dans les océans. Et selon cette nouvelle étude, menée par une équipe de chercheurs australiens et publiée dans la revue Scientific Reports, l’ingestion de ce type de déchet plastique souple serait environ 32 fois plus susceptible d’entrainer la mort des oiseaux que les débris rigides, faisant des ballons la plus grande menace pour les volatiles marins. Et un seul débris augmenterait la mortalité des oiseaux marins de 20 %.
En se penchant sur les causes de décès de 1 733 oiseaux marins (appartenant à 51 espèces différentes) récupérés au large des côtes par des navires de pêche ou sur les plages australiennes et néo-zélandaises, les chercheurs ont en effet constaté que 557 d’entre eux (soit un tiers du total) avaient ingéré entre 1 et 40 débris plastiques. Si les fragments de plastique rigide étaient les plus fréquemment retrouvés (92,4 %), les scientifiques ont également constaté la présence de débris souples (emballages, fragments de ballons, polystyrène…), aux conséquences terribles pour les oiseaux.
Le volume maximum de déchets ingérés pour un seul volatile était de 3 621 millimètres cubes pour une masse de 3 440 milligrammes, et la majorité des décès étaient causés par une obstruction de l’appareil digestif, ayant entrainé diverses complications.
« Il est indispensable de réduire ou d’éliminer les débris marins de leur environnement »
Comme l’a expliqué le Dr Lauren Roman, ayant supervisé l’étude : « Bien que les déchets souples n’aient représenté que 5 % des débris ingérés, ils étaient responsables de plus de 40 % des décès. Les ballons ou fragments de ballons étaient les débris marins les plus susceptibles de provoquer la mort, et ils ont tué presque un oiseau sur cinq qui les avaient ingérés. » La plupart des espèces d’oiseaux marins ont l’habitude de consommer des calmars, qu’elles ont tendance à confondre avec les ballons de baudruche qui, une fois ingérés, peuvent entraîner des complications fatales pour l’animal.
Précédemment, une recherche menée sur les tortues de mer avait déjà démontré que l’ingestion de fragments de plastique rigide était généralement moins dangereuse, car les plastiques souples avaient tendance à se compacter plus facilement et entrainaient des obstructions fatales. Toujours selon Lauren Roman : « Si nous voulons empêcher les oiseaux marins de mourir suite à l’ingestion de plastique, il est indispensable de réduire ou d’éliminer les débris marins de leur environnement, en particulier les ballons de baudruche. »
Diverses initiatives ont été prises à l’échelle mondiale afin de limiter l’impact terrible de ce phénomène sur l’environnement, notamment en France, où plusieurs préfectures ont adopté une réglementation plus stricte en matière de lâchers de ballons.
Votre manque de rigueur vous fait perdre toute crédibilité et c’est dommage car la cause mérite d’être défendue. Mais quand vous affirmez que l’ingestion de fragments de ballons entraîne la mort dans près d’un cas sur cinq et qu’à la phrase suivante l’ingestion de ces mêmes déchets entraîne quasi-systématiquement la mort des oiseaux, on ne peut plus vous croire sur l’ensemble de votre article.