Tous les moyens sont bons pour réduire l’impact du changement climatique. De nombreuses techniques sont à l’étude, par exemple en capturant le carbone directement dans l’air et l’enfouir au plus profond de la terre. Cependant, une solution beaucoup plus naturelle à ce problème et peut-être plus efficace, en plus d’être assez économique, serait d’augmenter les populations de baleines dans le monde.
Une alliance surprenante
Le Fonds monétaire international (FMI) s’est allié à la Great Whale Conservancy (GWC) afin de percevoir avec certitude l’impact que pourraient avoir plus de baleines dans le combat contre le CO2. Mais comment une baleine peut-elle lutter contre le changement climatique ? Rappelons que ces animaux sont migrateurs, et qu’ils parcourent des distances incroyables au sein des océans du monde. Là, les baleines déposent des matières fécales, qui sont par ailleurs riches en fer et en azote.
Ces excréments vont alors flotter, et servir de nourriture au phytoplancton. Certains le surnomment le “poumon de la planète” : en effet, par le processus de photosynthèse, le phytoplancton produit une quantité énorme d’oxygène, nécessaire à la vie dans l’eau. Ce n’est pas tout, puisqu’il produirait jusqu’à deux tiers de l’oxygène de l’air de notre planète, grâce “aux échanges gazeux à la surface des océans”.
Ainsi, il y aurait deux avantages : produire plus d’oxygène, mais également absorber du CO2. C’est également l’une des caractéristiques de cette créature microscopique, qui en absorbe d’ailleurs environ 37 milliards de tonnes par an. D’après l’étude, une simple augmentation de 1 % de la productivité de ces phytoplanctons pourrait permettre de capter des centaines de millions de tonnes de CO2 supplémentaires par an. Cela correspond à peu près à l’apparition de 2 milliards d’arbres.
Comment faire pour favoriser la reproduction des baleines ?
En effet, la situation de ces espèces est préoccupante : avant la chasse à la baleine, 4 à 5 millions de spécimens parcouraient les océans. Aujourd’hui, leur nombre est estimé à environ 1,3 million. Et malgré la réduction généralisée de la chasse commerciale à la baleine au cours des 20 dernières années, le danger est toujours omniprésent, notamment par les collisions fréquentes avec des navires. En outre, la pollution plastique et la pollution sonore sont autant de dangers qui mettent en péril ces géants des eaux.
Le FMI et les chercheurs ont estimé dans leur étude, en rassemblant tous ces éléments, que la population actuelle de ces mammifères “aurait une valeur supérieure à 900 milliards d’euros”, comme le rapportent nos confrères du site Geo. Une seule baleine, dont l’espérance de vie est d’environ 60 ans (la baleine bleue peut aller au-delà de 90 ans), contribuerait à hauteur de 1,8 million d’euros contre le changement climatique. Dans la balance, il faut désormais ajouter la protection de ces baleines, en atténuant notamment le nombre de menaces qui pèsent. Pays, entreprises ou encore particuliers, tout le monde est concerné…
Par Benjamin Cabiron, le
Source: Geo
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