Les images satellites récemment publiées par la NASA montrent une baisse spectaculaire des niveaux de pollution atmosphérique au-dessus de la Chine, liée au ralentissement économique provoqué par le coronavirus.
Des niveaux de dioxyde d’azote en chute libre
Nous vous annoncions la semaine dernière une baisse spectaculaire des émissions de CO2 et de particules polluantes en Chine, consécutive aux mesures de confinement drastiques mises en place par le gouvernement afin de limiter la propagation du coronavirus. Aujourd’hui, ces nouvelles images satellites publiées par la NASA montrent l’importante diminution des niveaux de dioxyde d’azote (sous-produit de la combustion d’énergie fossile dans les véhicules et les centrales électriques) dans l’atmosphère depuis fin janvier.
Point de départ de l’épidémie, la Chine recense aujourd’hui plus de 80 000 cas confirmés de coronavirus (qui touche à l’heure actuelle plus de 50 pays à travers le monde). Depuis maintenant plus d’un mois, le pays tourne au ralenti, ce qui se traduit par une réduction « de 15 à 40 % de la production dans les principaux secteurs industriels » selon le rapport du site Carbon Brief, ainsi qu’un nombre beaucoup plus faible de véhicules sur les routes chinoises.
Les scientifiques de la NASA ont déclaré que la réduction des niveaux de dioxyde d’azote a d’abord été apparente autour de la ville de Wuhan, où les premiers cas de coronavirus ont été recensés, mais s’est ensuite étendue au reste du pays.
« C’est la première fois que nous constatons une baisse aussi spectaculaire sur une zone aussi étendue »
Conséquence directe de la mise en quarantaine de millions de personnes et des restrictions drastiques imposées au secteur des transports et de l’industrie, une telle baisse des niveaux de pollution atmosphérique n’avait jamais été observée auparavant. « C’est la première fois que nous constatons une baisse aussi spectaculaire sur une zone aussi étendue pour un événement spécifique », a déclaré Fei Liu, chercheuse sur la qualité de l’air au Goddard Space Flight Center de la NASA.
En effet, si une baisse des niveaux de dioxyde d’azote, consécutive à la crise économique, avait été constatée en 2008, cette dernière s’était avérée plus progressive selon la NASA. L’agence a également noté que, si les célébrations du Nouvel An lunaire en Chine avaient été par le passé liées à une baisse des niveaux de pollution, ceux-ci augmentaient généralement une fois les célébrations terminées.
« Cette année, la baisse est plus importante et persistante. Ce qui n’a rien d’étonnant, car de nombreuses villes du pays ont pris des mesures draconiennes pour minimiser la propagation du virus », conclut Fei Liu.
Par Yann Contegat, le
Source: BBC
Étiquettes: chine, pollution, gaz à effet de serre, dioxyde d'azote, coronavirus
Catégories: Actualités, Santé
Des fois,la dictature a du bon…pour la planète.