Aussi vieilles que notre monde et de tout temps observées par l’Homme, les aurores boréales ont aujourd’hui une explication bien rationnelle. Avant cela, cependant, elles faisaient l’objet de toutes sortes de légendes et autres mythes qui ont traversé les âges.
Le phénomène s’observe essentiellement près des pôles Nord et Sud de la Terre. Il résulte des vents solaires – des jets de plasma émis par le Soleil – qui, arrivant à proximité de la planète bleue, sont détournés par le bouclier qu’est le champ magnétique terrestre, vers les pôles. L’interaction entre les particules chargées du vent solaire et l’ionosphère engendre alors des dysfonctionnements électriques importants, des perturbations GPS ou radio et, donc, des évènements lumineux dans le ciel, nommés aurores boréales.
Inhérentes à notre planète et à son étoile, qui interagissent tous deux depuis depuis plus de 4 milliards d’années, les aurores boréales ont toujours été observées par l’Homme, au même titre que le Soleil. Comme ce dernier, elles ont donc fait l’objet de nombreuses déifications, mythes et légendes, et surtout chez les peuples qui les observaient le plus fréquemment.
Communes chez les peuples du Nord, elles leur ont inspiré plusieurs légendes, essentiellement relatives à la mort. Par exemple, chez les Inuits d’Alaska les aurores boréales constituent la matérialisation de l’âme d’espèces animales, comme le saumon, le phoque ou le cerf.
Dans le même sens, certaines tribus Sami, un peuple lapon, estiment qu’elles représentent le souffle des baleines de l’océan Arctique, ou encore « revontulet », le tourbillon de neige créé par un renard issu d’une légende et qui projetterait des étincelles dans le ciel grâce à sa queue, ce qui donnerait naissance au phénomène céleste.
Pour les Inuits du Groenland, qui les surnomment « aqsamiit », les aurores boréales seraient les âmes des défunts jouant à la balle avec les crânes des morses. Chez les Inuits de l’est, en revanche, l’évènement proviendrait des âmes d’enfants mort-nés, qui donneraient leur couleur rouge à certaines aurores.
Enfin, même chez les populations non nordiques qui observaient le phénomène moins régulièrement, comme celles d’Europe centrale, les aurores boréales furent tout de même aperçues, et notamment au XVIIe siècle dans le sud de la France. Au Moyen Âge, dans cette région du monde, lorsque ce type d’évènement céleste survenait et revêtait une couleur rouge, on lui attribuait l’annonce d’une catastrophe à venir, ou le souffle de guerriers célestes contant leurs épopées.
Autant que les aurores boréales, les histoires qui en ont découlé sont particulièrement intéressantes. Car elles illustrent notamment la propension humaine à tenter, par tous les moyens, d’expliquer ce qu’il ne peut comprendre. Si ce qui émane de l’espace vous intéresse, découvrez également 10 faits incroyables sur les trous noirs.
Par Maxime Magnier, le
Source: Objectifnord.telequebec
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