Depuis près de dix ans, l’observation des aurores boréales figure parmi les merveilles de la nature à absolument voir, au moins une fois dans sa vie. Que ce soient les scientifiques, les influenceurs web spécialisés en voyage ou les agences de voyages, tout le monde recommande aux amateurs de tourisme et de nature sauvage d’aller admirer le spectacle extraordinaire des aurores boréales. Même à bord de la Station spatiale internationale, les astronautes de la NASA prennent le temps d’admirer et de photographier de temps à autre ces belles lumières. Mais que savons-nous réellement sur les aurores boréales ?
Les aurores boréales, ou aurores polaires, sont des phénomènes sous forme de luminosité ou de luminescence qui se produisent dans le ciel nocturne, généralement dans les zones polaires, bien qu’elles puissent apparaître dans d’autres parties du monde pendant de brèves périodes. Dans l’hémisphère sud, on les appelle aurores australes ou aurores méridionales. Les meilleurs moments pour les observer se situent entre septembre et mars dans l’hémisphère nord, et entre mars et septembre dans l’hémisphère sud.
Quelles sont les origines des aurores ?
Une aurore se produit lorsqu’une éjection de particules solaires chargées entre en collision avec la magnétosphère de la Terre. La magnétosphère est une sphère qui nous entoure et qui obéit au champ magnétique généré par le noyau de la Terre. Elle est formée de lignes invisibles partant des deux pôles, agissant tel un aimant. En outre, il existe des phénomènes très énergétiques, tels que des torchères ou des éjections de masse coronale qui augmentent l’intensité de la radiation solaire. Lorsqu’une masse solaire entre en collision avec notre sphère protectrice, ces radiations solaires (également appelées vent solaire) se déplacent le long de ladite sphère.
LES ASTRONAUTES À BORD DE LA STATION SPATIALE INTERNATIONALE SONT À LA MÊME ALTITUDE QUE LES AURORES BORÉALES ET LES VOIENT DE CÔTÉ
Dans l’hémisphère qui se trouve au stade nocturne de la Terre aux pôles, cette énergie est stockée jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus l’être. Quand l’énergie stockée est libérée, elle se présente sous la forme d’un rayonnement électromagnétique sur l’ionosphère terrestre. Autrement dit, les aurores boréales sont donc en réalité le résultat de collisions entre des particules gazeuses de l’atmosphère terrestre et des particules chargées émises par l’atmosphère solaire. En fonction des types de particules de gaz qui entrent en collision au cours du processus, ainsi que de l’ampleur des forces impliquées dans la collision, les aurores varient énormément en termes de couleur et d’apparence.
Les différentes couleurs proviennent donc de différents atomes ou ions qui se manifestent durant la collision. On a notamment des aurores vertes et rouges avec de l’oxygène atomique ; les ions d’azote et les molécules produisent des aurores rouges ou roses, ou des aurores bleu-violet ; les aurores violettes sont dues à l’apparition des couleurs combinées d’ions d’azote et d’hélium ; et le néon produit des aurores orange très rares. En ce qui concerne l’apparence, les aurores se présentent souvent sous forme de vague de lumière ondoyante. Vues de l’espace, quand les aurores boréales sont intenses, elles apparaissent sous la forme d’un anneau ovale.
L’observation des aurores
Les aurores boréales ont été scientifiquement étudiées depuis le 17e siècle. En 1621, l’astronome français Pierre Gassendi a décrit ce phénomène observé dans le sud de la France et lui a donné le nom d’aurore polaire. Au 18e siècle, l’astronome britannique Edmond Halley a commencé à soupçonner le champ magnétique de la Terre de jouer un rôle dans la formation de l’aurore boréale ; et c’est en 1768 que Henry Cavendish est parvenu à évaluer l’altitude à laquelle le phénomène se produit. Ce n’est cependant qu’en 1896 que le scientifique a réussi à reproduire le phénomène dans le laboratoire de Kristian Birkeland avec les mouvements des particules chargées dans un champ magnétique, facilitant ainsi la compréhension du mécanisme de formation d’aurores.
Outre les recherches scientifiques concernant les aurores, il faut savoir que les meilleurs endroits pour observer les lumières se trouvent dans le nord-ouest du Canada, en particulier au Yukon, au Nunavut, ainsi qu’en Alaska. Des expositions aurorales peuvent également être vues sur la pointe sud du Groenland et de l’Islande, la côte nord de la Norvège et sur les eaux côtières au nord de la Sibérie. Les aurores méridionales, en revanche, ne sont pas souvent vues, car elles sont concentrées dans un anneau autour de l’Antarctique et du sud de l’océan Indien.
Les mythes et légendes sur les aurores
« Aurora borealis », les aurores de l’hémisphère nord, signifie « aube du nord », tandis que « Aurora australis » signifie « aube du sud ». Dans les mythes romains, Aurora était la déesse de l’aube. De nombreux groupes culturels ont des légendes sur les lumières. À l’époque médiévale, les manifestations aurorales étaient perçues comme des signes avant-coureurs de la guerre ou de la famine. Les Maoris de Nouvelle-Zélande partageaient avec de nombreux habitants d’Europe septentrionale et d’Amérique du Nord la conviction que les lumières étaient le reflet de torches ou de feux de camp.
Les Indiens Menominee du Wisconsin croyaient que les lumières indiquaient l’emplacement des Manabai’Wok, des géants qui sont les esprits de grands chasseurs et pêcheurs. Les Inuits de l’Alaska croyaient que les lumières étaient les esprits des animaux qu’ils chassaient. Dans les pays orientaux, notamment en Chine, les aurores sont perçues comme des serpents ou des dragons mystiques qui arpentent le ciel. Dans la mythologie nordique, les aurores sont le fruit de l’armure du Valkyrior qui projette une étrange lumière vacillante qui éclaire le ciel du nord.
Par Andy Rakotondrabe, le
Source: Wikipedia
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