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Au coeur des jungles denses de Madagascar, des toiles d’une taille (et d’une solidité) inhabituelle peuvent être observées au-dessus des cours d’eau. Pouvant s’étendre sur des dizaines de mètres, elles sont l’oeuvre d’une minuscule araignée.
Caerostris darwini
Décrite pour la première fois en 2010, Caerostris darwini a été nommée d’après le célèbre naturaliste britannique Charles Darwin. On la trouve principalement dans les forêts de basse altitude de l’est de l’île, où ses toiles géantes lui permettent de capturer un vaste éventail de proies (principalement des insectes volants).
Si ces structures à orbe peuvent couvrir des surfaces stupéfiantes (allant jusqu’à 2,8 mètres carrés) et atteindre 25 mètres de longueur, elles se distinguent également par leur robustesse remarquable. Une prouesse liée à une protéine appelée MaSp4, et un alignement minutieux des fibres lors du tissage.
Il y a quelques années, une étude avait révélé que la soie de C. darwini était le matériau biologique le plus résistant jamais étudié.
L’espèce constitue également un exemple extrême de dimorphisme sexuel : les femelles se révèlent en moyenne 14 fois plus massives et deux fois plus grandes que les mâles (1,8 à 2,2 centimètres de long contre moins de 6 millimètres pour ces derniers).
Cannibalisme, auto-castration et sexe oral
La vie sexuelle sauvage de C. darwini implique des comportements extrêmes tels que le cannibalisme sexuel et les lésions génitales. En 2016, une étude avait notamment révélé que les mâles pratiquaient l’auto-castration après un rapport.
Plus surprenant encore, des mâles ont été vus en train de pratiquer une forme de sexe oral (plutôt documenté chez les mammifères), impliquant leur salivation sur les organes reproducteurs de la femelle avant, pendant et après l’accouplement.
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