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Une importante percée : des médecins ramènent des cœurs « morts » à la vie

Les deux approches présentent l’énorme avantage d’être adaptées aux cœurs d’enfants

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— Africa Studio / Shutterstock.com

Contournant les principales barrières liées aux transplantations d’organes, deux nouvelles approches mises au point par des chercheurs américains ont permis de « ressusciter » des cœurs.

Faire face à la pénurie d’organes

Si les organes destinés à être transplantés sont habituellement prélevés sur des personnes en état de mort cérébrale, pour pallier la pénurie de greffons, depuis une vingtaine d’années, ces opérations peuvent également être réalisées après que le cœur a cessé de battre. En d’autres termes : en cas d’arrêt cardiorespiratoire irréversible.

Jusqu’à présent, les deux options disponibles étaient la controversée perfusion régionale normothermique, consistant à faire circuler du sang oxygéné dans le corps du donneur jusqu’à ce que l’organe se remette à battre, ou son branchement, après prélèvement, à une machine spécifique. Fournissant une réanimation imparfaite et moins physiologique, cette dernière se révélait également inadaptée aux coeurs d’enfants.

Dans le cadre de travaux publiés dans le New England Journal of Medicine, des équipes des université Duke et Vanderbilt ont développé deux nouvelles approches permettant de surmonter ces défis.

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— sciencepics / Shutterstock.com

Deux nouvelles approches prometteuses

Décrite comme une « réanimation cardiaque sur table », la première est réalisée après prélèvement : raccordé à un dispositif d’oxygénation membranaire extracorporelle, le coeur va recommencer à battre. Plus simple, l’approche présente également l’énorme avantage d’être compatible avec ceux de nourrissons et d’enfants. Elle a été utilisée pour transplanter avec succès cet organe chez un bébé de 3 mois.

La seconde implique l’injection d’une solution froide « ultra-oxygénée » dans le cœur une fois le décès constaté, permettant de le maintenir « en vie » pendant une dizaine d’heures. Adaptée à toutes les catégories d’âges, elle a offert de premiers résultats prometteurs.

« Les trois coeurs transplantés présentaient une fonction biventriculaire normale, et aucun signe de rejet cellulaire aigu ou médié par des anticorps ou de complication n’a été observé pendant la période périopératoire », écrivent les chercheurs. Selon eux, sa simplicité et son coût plus faible permettent d’envisager son utilisation clinique à très grande échelle.

Plus tôt cette année, des chercheurs avaient filmé la formation d’un cœur pour la toute première fois.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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