
Alors que la science moderne s’attaque à des énigmes complexes telles que le paradoxe de l’information des trous noirs ou l’unification de la mécanique quantique et de la gravité, certains groupes persistent à remettre en question la forme sphérique de la Terre. Les adeptes de la théorie de la Terre plate continuent, malgré les preuves accumulées, de chercher des moyens de démontrer que notre planète serait en réalité aussi plate qu’un disque.
Une tentative de prouver l’impossible
Malgré des preuves évidentes, certains continuent de croire en une Terre plate. Les images satellites, les observations astronomiques ou encore les simples expériences d’ombres et de bâtons confirment sans équivoque que la Terre est un sphéroïde légèrement aplati aux pôles. Mais pour une frange d’irréductibles, ces arguments ne suffisent pas. Ils veulent voir par eux-mêmes, parfois au prix d’expériences hasardeuses vouées à l’échec.
En 2024, un projet particulièrement médiatisé a été lancé par Will Duffy, pasteur originaire du Colorado. Convaincu qu’il fallait en finir une fois pour toutes avec ce débat, il a imaginé ce qu’il a baptisé « l’expérience finale ». Son idée est d’emmener en Antarctique des partisans de la Terre plate afin qu’ils constatent directement un phénomène incontournable et impossible à expliquer dans leur modèle : le soleil de minuit.
En été, dans l’hémisphère sud, le soleil reste visible 24 heures sur 24 en Antarctique en raison de l’inclinaison de la Terre. Ce phénomène, impossible à expliquer sur une Terre plate, devait convaincre les sceptiques présents. Duffy était même prêt à admettre que la Terre était plate si le soleil n’apparaissait pas en continu pendant une journée entière.
Une expédition qui ne convainc pas tout le monde
L’expédition a bien eu lieu en décembre 2024, malgré la croyance répandue parmi certains complotistes selon laquelle le traité sur l’Antarctique interdirait toute visite aux civils. Duffy a réuni quatre partisans de la Terre plate et quatre défenseurs de la Terre ronde. Ensemble, ils ont enregistré le soleil de minuit en continu. Comme on pouvait s’y attendre, l’expédition ne s’est pas conclue par la révélation espérée par les partisans de la Terre plate.
Certains participants ont reconnu leur erreur. Jeran Campanella, figure influente du mouvement, a admis publiquement qu’il s’était trompé : « Je croyais dur comme fer qu’il n’existait pas de soleil 24 heures sur 24. Mais je l’ai vu, et je ne peux que reconnaître la vérité. » Campanella a cependant anticipé les réactions hostiles de ses pairs, certains risquant de le traiter de « complice » d’une supposée conspiration scientifique.
Cependant, d’autres membres du groupe n’ont pas été convaincus pour autant. Austin Whitsitt, une autre figure éminente du mouvement, a laissé entendre qu’il pourrait encore exister une explication alternative au phénomène observé. Selon lui, de nouvelles données recueillies lors du voyage pourraient ouvrir la voie à des interprétations encore compatibles avec son modèle.
Une expérience qui n’a pas atteint ses objectifs
Malgré son nom ambitieux, « l’expérience finale » n’a pas réussi à mettre fin à la théorie de la Terre plate. Bien que certains aient changé d’avis sur le soleil de minuit, cela n’a pas suffi à les amener à accepter la rotondité de la Terre.
L’expédition a cependant démontré que même face à des preuves indéniables, convaincre un partisan convaincu peut parfois relever du défi. Peut-être serait-il plus efficace pour ces sceptiques de se plonger dans l’histoire et les découvertes scientifiques qui ont prouvé, il y a des siècles déjà, que la Terre est ronde.
Par ailleurs, les personnes qui pensent que la Terre est plate croient à ces 9 choses invraisemblables.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: IFL Science
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