Sans en avoir vraiment conscience, nous utilisons dans notre quotidien un grand nombre de produits qui contiennent des agents chimiques potentiellement dangereux pour la santé. Ainsi, pour conscientiser le public, l’Anses a publié une étude sur le sujet afin d’alerter le public sur le danger qu’ils encourent.
75 % des Français utilisent annuellement des pesticides
Depuis un certain temps déjà, les pesticides utilisés dans les champs afin de se débarrasser des nuisibles sont source de débats. Désormais, la discussion ne se limite plus à l’agriculture, mais aussi aux produits que l’on utilise au quotidien, comme les répulsifs, les anti-puces et autres produits ayant des composés chimiques. La source de ce débat étant les résultats de l’étude récemment publiée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).
L’agence a en effet réalisé en 2014 une enquête, intitulée Pesti’Home, auprès de 1500 foyers en France pour avoir des données concernant l’utilisation de pesticides dans les ménages. L’étude a révélé que trois Français sur quatre utilisent au moins une fois un pesticide au cours d’une année. Ces pesticides sont notamment utilisés pour soigner les plantes, pour éliminer les puces des animaux domestiques, ainsi que pour se débarrasser des insectes et des acariens.
Un manque de prise de responsabilités de la part des utilisateurs
Cet usage important de produits toxiques est déjà assez alarmant, mais à cela s’ajoute également le fait que les Français ont tendance à ne pas appliquer les précautions nécessaires afin de limiter le danger lié à ces produits. En effet, l’enquête a révélé qu’un bon nombre d’utilisateurs ne respectent pas les précautions d’emploi, comme le port de gants, sortir de la pièce après la vaporisation ou se laver les mains après utilisation du produit. L’une des principales raisons évoquées quant à ce manquement est en rapport avec le fait que les consignes ne sont pas souvent mises en évidence sur les étiquettes.
À cela s’ajoute également la propagation de produits interdits. En effet, l’enquête a révélé que 25 % des ménages interrogés possédaient des pesticides interdits. Pourtant, il n’y a aucune implication du marché noir ou autre commerce malhonnête dans l’affaire. En fait, les utilisateurs ont tendance à conserver des produits pendant plusieurs années ; or, au fil des ans, les autorités bannissent peu à peu un bon nombre de produits dangereux.
Les recommandations de l’Anses face au problème
La première consigne de l’Anses aux particuliers est de prendre la peine de lire les précautions d’emploi et de les appliquer. Outre les consignes d’emploi, l’Anses a également cité le fait que les utilisateurs peuvent également se renseigner sut Internet. D’ailleurs, afin de venir en aide au public qui semble un peu dépassé par la réalité du danger que représentent les pesticides, l’Anses a préconisé aux personnes vulnérables de s’informer sur agir-pour-bébé.fr.
Ces personnes vulnérables sont notamment les personnes sujettes à des allergies. Pour ces personnes, l’usage des pesticides peut s’avérer très dangereux pour la santé, voire mortel. Il s’agit également des femmes enceintes et des jeunes enfants qui sont plus sensibles aux effets néfastes de ces produits toxiques.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Futura Sciences
Étiquettes: répulsifs, précaution d'emploi, pesticides, anses, produits-toxiques