En course dans le monde entier pour de nombreux festivals, le court-métrage d’animation Symphonie No 42, réalisé par la cinéaste hongroise Reka Bucsi est un franc succès : récompensé plus de 40 fois depuis sa sortie, ce court-métrage surréaliste n’a pas fini de nous intriguer. Posant les jalons d’une réflexion sur le lien entre l’homme et la nature, il se compose de petites scènes très brèves inspirées de la vie quotidienne…
Ours polaires qui pêchent, chevaux qui célèbrent leur victoire sur l’estrade autour d’une bouteille de champagne, éléphant qui crie en toutes lettres son désespoir depuis sa cage, nuages qui saignent, hyènes ivres… les animaux et la nature rêvés par Reka Bucsi sont volontiers humanisés, à mesure que les humains entrent dans un lien de plus en plus étroit avec les animaux ; lien si fort qu’il en devient corporel : une jeune femme fume une cigarette ; autour d’elle s’enroule un loup noir… Tout au long de ces 47 scènes toutes plus absurdes les unes que les autres, l’homme et la nature ne font plus qu’un.
En même temps qu’est illustrée cette parenté profonde entre l’homme et l’animal, est suggéré en revers de médaille leur désaccord violent, leur douloureuse confrontation, leur impossible communication : surpêche, déforestation, exploitation du mythique chien à trois têtes… L’union présentée n’a rien de paisible et porte toujours en son cœur les graines de la destruction.
Ce court-métrage, fascinant et poétique, nous a intrigués. Sans doute Reka Bucsi a-t-elle des choses à nous dire, et un bel avenir devant elle… Si ce film vous a plu, vous pouvez également découvrir ce court-métrage énigmatique qui vous plonge dans un monde fictif où l’homme renoue avec son instinct animal.
Par Sophia Manini, le
Source: Vimeo
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