Lancé il y a maintenant plusieurs mois, le programme Akashinga, qui signifie « Les Courageuses » a pour but de protéger les animaux en voie de disparition (rhinocéros, lions, éléphants…) des braconniers. Comme son nom l’indique, cette unité de rangers qui opère au Zimbabwe est uniquement composée de femmes, armées et déterminées.
La première brigade de rangers 100 % féminine
Pour lutter contre le fléau du braconnage, qui fait partie des partie des activités illégales les plus développées et rentables au monde, la Fondation Internationale de Lutte contre le Braconnage (IAPF) a lancé fin 2017 un programme d’envergure au Zimbabwe, ayant pour but d’entrainer les femmes du pays en situation d’extrême précarité et de les former au maniement des armes afin qu’elles puissent protéger efficacement la faune locale, dont de nombreux représentants se trouvent en voie de disparition.
Comme le précise le site web de l’IAPF : « La sélection est ouverte exclusivement aux mères célibataires sans emploi, aux épouses abandonnées, aux travailleuses du sexe, aux victimes d’abus sexuels ou physiques, aux femmes de braconniers emprisonnés, aux veuves et aux orphelines ». Pour la fondation, il s’agit avant tout de redonner de l’espoir et du pouvoir à ces femmes en leur offrant un nouveau départ et en leur donnant l’occasion de défendre une cause majeure pour le pays.
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2 000 « Courageuses » d’ici 2030
Le braconnage ayant représenté pendant de nombreuses années une source de sécurité et de revenus conséquents à travers l’Afrique, il est indispensable de sensibiliser et d’accompagner les populations locales afin de pouvoir le combattre plus efficacement. Ainsi, intégrer exclusivement des femmes issues des zones rurales du pays au sein de cette unité de rangers constitue un symbole fort qui démontre que rien n’est figé et qu’il est toujours possible de changer les choses.
Selon Damien Mander, ancien tireur d’élite australien qui dirige l’IAPF et forme notamment les « Courageuses » au maniement des armes : « Ce modèle fonctionne. Ces femmes rangers sélectionnées avec soin et ayant suivi le même entrainement rigoureux que leurs homologues masculins disposent de la fougue nécessaire pour changer durablement le visage de la lutte contre le braconnage en Afrique australe et faire évoluer les mentalités ».
Selon les prévisions de la fondation, 2 000 « Courageuses » veilleront activement à la protection de la faune sauvage sur le continent africain à l’horizon 2030.
Par Yann Contegat, le
Source: Science Post
Étiquettes: femmes, braconnage, protection-animale, akashinga, rangers, zimbabwe
Catégories: Actualités, Écologie