C’est la fin d’une histoire qui, tout du long, aura été tourmentée. Alors que le secteur de l’aéronautique connait une crise sans précédent du fait de la pandémie de Covid-19 (comme d’ailleurs tous les secteurs), Air France annonce se séparer de l’Airbus A380. Retour sur un divorce annoncé.
Un contexte de coronavirus défavorable
En cette période de pandémie de coronavirus, le secteur de l’aéronautique est à l’arrêt. Selon l’Association internationale du transport aérien (Iata), l’effondrement du trafic aérien mondial atteint bien 80 %, ce qui va provoquer une perte de liquidités pour les compagnies aériennes. Ainsi, Air France a déjà perdu 1,8 milliard d’euros au premier trimestre.
Pour faire face à cette situation, la compagnie a décidé de se séparer de l’Airbus A380. La compagnie franco-néerlandaise a affirmé que ceci s’inscrit dans une « simplification de la flotte », d’ailleurs en cours, ce qui doit permettre de la rendre « plus compétitive », et cela se fera avec « des avions plus modernes, plus performants et dont l’empreinte environnementale est considérablement réduite ».
De multiples imperfections ayant mené à la rupture
L’Airbus A380 faisait depuis longtemps l’objet de vives critiques. Dès son inauguration en 2009, sa taille, beaucoup trop importante, a été pointée du doigt. En effet, une ligne perd de la rentabilité si l’avion n’est pas rempli, or remplir entièrement un avion de cette taille, soit 500 sièges aller-retour n’est pas toujours possible.
De plus, les coûts étaient trop élevés. L’A380 dispose en effet de 4 turboréacteurs Rolls-Royce, ce qui lui fait une consommation de kérosène supérieure de 25 % aux biréacteurs qui offrent moins de sièges, alors que la compagnie doit réduire de 50 % les émissions de CO2 sur ses vols intérieurs. De plus, les dimensions de l’appareil sont beaucoup trop disproportionnées (24 m de haut, 550 m2, ainsi que 80 m d’envergure), et réclame donc la construction d’infrastructures aéroportuaires adaptées, ce qui représente évidemment des coûts supplémentaires pas nécessairement rentables.
Après Emirates, c’est donc au tour d’Air France de se séparer des A380. Hier, on apprenait également qu’Etihad Airways, compagnie émiratie, se séparait également de ces appareils. Trop cher, trop polluant, ces divorces à répétition signent peut-être le début de la fin de l’Airbus A380.
Par Marine Guichard, le
Source: Le Monde
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Catégories: Entreprises & Startups, Actualités
tant mieux un pollueur du ciel en moins!
Où sont toutes les belles paroles des journalistes de l’époque qui affirmaient que cet avion étaient le summum et qu’il consommaient moins que tout ces rivaux. Une dizaine d’années et on arrête après les coûts pour ça conception mais paradoxalement le Boeing 747 qui a plus de 55 ans lui vol toujours avec de vieux moteurs. Il est interdit de faire de l’hombre aux américains, rappelez-vous le concorde et les difficultés pour pouvoir atterrir à New-York.