Incontestablement, l’une des séries de jeux de combat les plus célèbres de l’industrie vidéoludique, Mortal Kombat a largement transcendé les frontières de son média de base. Très violent, le jeu met en scène un tournoi d’arts martiaux auquel participe toute une flopée de personnages hauts en couleur, et offre aux joueurs la possibilité d’achever de manière bien gore ses adversaires à travers les fameuses « Fatalities ». Hélas, si le concept s’avère jouissif manette en main, ce n’est pas toujours le cas à l’écran. Allons-y pour une petite rétrospective des adaptations lives de Mortal Kombat !
Mortal Kombat (1995)
Commençons par la première adaptation cinématographique de la franchise, Mortal Kombat, réalisé en 1995 par Paul W.S. Anderson. Le film met en scène le fameux tournoi où l’équipe de la Terre managée par Raiden, Dieu du Tonnerre, incarné par Christophe Lambert, s’oppose aux combattants de Shao Khan. En vérité, le film est médiocre, les acteurs sont moyens, le scénario est moyen, les effets spéciaux sont moyens, les chorégraphies sont moyennes, bref, vous avez compris l’idée. Ceci dit, si vous l’avez vu à l’époque, il est normal que la nostalgie vous en fasse garder un bon souvenir que vous ne voudriez sûrement pas gâcher en le regardant de nouveau.
Mortal Kombat : Destruction finale (1997)
Là, on s’enfonce encore d’un cran avec la suite du film précédent, j’ai nommé Mortal Kombat : Destruction finale. Si le premier film était tout simplement médiocre, le deuxième quant à lui est bien plus mauvais. La plupart des acteurs, notamment Christophe Lambert, n’ont pas repris leurs rôles et même le réalisateur, Paul W.S. Anderson a cédé la place. La qualité du film s’en ressent, et celui-ci est un délire total du début à la fin : scénario bancal, acteurs peu convaincants, et surtout, surtout, c’est du grand n’importe quoi avec une licence qui n’est pas respectée le moins du monde, ce qui fera dire aux créateurs du jeu que le film est certainement le pire moment de l’histoire de la saga.
Mortal Kombat : Conquest (1998-1999)
On va à présent vous parler de Mortal Kombat : Conquest, une série canadienne contant l’histoire de Kung Lao, l’ancêtre de Liu Kang, le héros des films qui, avec ses amis, s’engage dans le Mortal Kombat pour protéger la Terre, sous l’égide de Raiden. Le gros problème de cette série, c’est que la plupart des acteurs, en commençant par le principal, sont très inexpérimentés, et cela crève les yeux. Mais ce n’est hélas pas le seul problème : la bande-son comprend beaucoup trop de musiques techno pour un univers comme celui-là, les effets spéciaux sont mauvais, même pour l’époque, et le scénario n’est guère exceptionnel. La série sera déprogrammée au bout d’une seule et unique saison, dans un des finals les plus incohérents et bâclés jamais vus. Ceci dit, il peut s’avérer intéressant pour un fan de la franchise de la regarder.
Mortal Kombat : Legacy (2011)
Enfin, parce que pour l’instant nous avons vogué au travers d’un flot de nullité, nous souhaitons vous présenter la dernière, mais non moins la meilleure, des adaptations lives de Mortal Kombat, Mortal Kombat : Legacy. Il s’agit ici d’une web-série créée par un passionné, Kevin Tancharoen, qui réussit par le biais d’un plan audacieux à obtenir les droits pour faire une web-série de la part de la Warner. L’adaptation est faite par des passionnés, loin de tomber dans l’écueil du fan service, et propose un monde brutal et mature, avec des acteurs convaincants, adeptes des arts martiaux. Nous ne saurions que trop vous conseiller cette web-série!
Hélas, si nous venons de passer en revue les adaptations lives de la célèbre licence de jeu de combat, nous nous attristons de remarquer que nous avons navigué dans des eaux affligeantes de médiocrité, et c’est sans doute pourquoi plus aucune adaptation n’a vu le jour pendant longtemps après les années 1990. Fort heureusement, la web-série rattrape le niveau et s’avère assez cool à regarder, on ne peut qu’applaudir le travail des fans. Et vous, trouvez-vous ces adaptations complètement ridicules ou aimez-vous les regarder avec une bonne dose de nostalgie ?
Par Abdelkader Becir, le