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De Titanic à Avatar, même James Cameron doute : la fin de sa plus grande saga pourrait ne jamais voir le jour

Le papa de Titanic et Terminator l’avoue : l’avenir de Pandora est incertain. Malgré un nouveau carton au box-office mondial, James Cameron hésite sur la suite de sa saga planétaire. Car si Avatar 3 explose les compteurs, ses suites restent suspendues à un fragile équilibre financier.

Ⓒ 20th Century Studios

Pourquoi Avatar 3 doit réussir pour que James Cameron puisse boucler sa saga

C’est une situation qui pourrait paraître absurde vu de l’extérieur : James Cameron, l’un des réalisateurs les plus bankables de l’histoire, doit encore faire ses preuves. Malgré les milliards de dollars rapportés par Avatar et sa suite, le troisième opus, De feu et de cendres, joue le rôle de juge de paix.

En effet, Disney attend de voir si le public est toujours au rendez-vous avant d’autoriser les suites. Voilà qui en dit long sur la manière dont les enjeux financiers dictent l’avenir même de la création artistique, même pour un mastodonte comme Cameron. Bien que le film ait démarré fort, avec déjà plus d’un demi-milliard de recettes dans le monde, l’homme reste prudent. Très prudent.

Et pour cause : la production des deux prochains volets implique des investissements colossaux, à la fois techniques et humains. Chaque film d’Avatar nécessite des années de développement, de tournage et de postproduction. Ainsi, un échec commercial maintenant compromettrait toute la suite, malgré les idées déjà prêtes.

Le réalisateur a prévu un plan B si Disney enterre les deux derniers volets

Alors, que se passerait-il si Avatar 4 et 5 étaient annulés ? Là encore, Cameron ne laisse rien au hasard. Il a annoncé qu’en cas d’impasse, il organiserait une conférence pour dévoiler ce que la fin de sa saga aurait dû être. Une conférence de presse, et non un film. Pas une série. Ni même un spin-off. Une simple conférence.

Par ailleurs, autre piste évoquée par le cinéaste : transposer la suite de son univers en romans. L’idée ? Offrir aux fans un épilogue digne de ce nom, même sans images de synthèse ni grand écran. Il doute cependant que ce format trouve son public : « Les gens ne lisent plus », lâche-t-il. À la fois lucide et fataliste. Un comble pour celui qui rêve d’ériger Pandora en mythologie moderne.

Des chiffres de fréquentation qui devraient rassurer les studios et les fans

Heureusement pour lui, et pour nous, tout n’est pas perdu. En France, Avatar 3 a déjà franchi le cap des 3 millions d’entrées en neuf jours. Selon Le Parisien, on pourrait même atteindre les 10 millions d’ici la mi-janvier. Un raz-de-marée. Une fois encore. Le bouche-à-oreille fonctionne à plein régime, porté par une curiosité renouvelée et une fidélité impressionnante du public.

De ce fait, ces chiffres laissent penser que Disney n’aura aucune raison économique de freiner les suites. D’autant plus que les dates sont déjà calées : Avatar 4 est prévu pour 2029, et Avatar 5 pour 2031. Autant dire que le chantier est lancé. Toutefois, Cameron, perfectionniste impénitent, sait que tout peut encore basculer. Il en a vu d’autres, entre les reports de production, les critiques sur l’univers des Na’vi et les défis technologiques hallucinants.

L’univers d’Avatar est aussi ambitieux que fragile : une saga à la croisée des chemins

Finalement, ce qui rend cette saga si fragile, c’est peut-être sa propre ambition. Cameron ne veut pas juste raconter une histoire. Il cherche à créer une œuvre-monde, un récit écologique, spirituel, technologique. Mais cela demande du temps, de l’argent… et du public. S’il y a bien une leçon à tirer de cette aventure, c’est celle-là : même le génie a besoin de nous.

Alors, on y retourne ? Peut-être pour une quatrième séance ? Et si on y allait avec ses parents, ses enfants ou ses potes ? Car oui, la suite d’Avatar dépend autant de James Cameron que de nous. Et franchement, on n’a pas fait tout ce chemin pour s’arrêter à mi-parcours.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

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