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La glace de mer de l’Antarctique atteint un niveau historiquement bas

Relativement stable jusqu’à récemment, sa couverture semble désormais s’effondrer

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— Angela N Perryman / Shutterstock.com

Observée autour de la mi-septembre en Antarctique, la couverture maximale de glace de mer se révèle cette année remarquablement faible, avec des conséquences inquiétantes pour l’ensemble de la planète.

Un situation critique

Sur une période de douze mois, la glace de mer de l’Antarctique connait des fluctuations considérables, avec un gel important pendant l’hiver austral et un dégel massif pendant l’été. En moyenne, elle couvre une surface d’environ 18,5 millions de kilomètres carrés au cours de la deuxième quinzaine de septembre, contre 2,5 millions de kilomètres carrés à la fin du mois de février.

Si les niveaux de glace de mer étaient tombés à seulement 1,79 million de kilomètres carrés en février 2023, ce qui constituait un record, ceux-ci tendaient à se reconstituer, avec une croissance fulgurante au cours de la première semaine de septembre. Mais il semble que cette dernière connaisse depuis un coup d’arrêt historique.

« Si aucune autre croissance nette ne se produit, le maximum de glace de mer sera inférieur à 17 millions de kilomètres carrés pour la première fois depuis le début des relevés par satellite, et environ un million de kilomètres carrés inférieur au précédent record, datant de 1986 », explique le National Snow and Ice Data Center.

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— Stu Shaw / Shutterstock.com

Des conséquences globales

Jusqu’à récemment, on pensait que la glace de mer de l’Antarctique n’était pas affectée par le changement climatique, étant donné que ses niveaux étaient restés plus ou moins constants entre 1979 et 2010. Une stabilité ayant contribué à limiter la hausse des températures mondiales, via le réfléchissement du rayonnement solaire vers l’espace.

En l’absence de glace, une plus grande part est absorbée par l’eau nouvellement exposée, entraînant une hausse de la température des océans. Un cercle vicieux érodant progressivement la capacité de la région à « refroidir » la planète.

Selon des analyses récentes, le scénario catastrophique observé cette année ne devrait se produire qu’une fois tous les 13 milliards d’années, en supposant que la température globale de la planète soit stable.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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