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Covid-19 : un test sanguin pour identifier les patients présentant un risque élevé de mortalité

Simple à mettre en place, celui-ci permettrait de déterminer quels patients pourraient nécessiter davantage de soins cliniques

— Chokniti Khongchum / Shutterstock.com

De nouvelles recherches menées aux États-Unis ont permis de découvrir qu’un biomarqueur couramment pris en compte dans les analyses sanguines de routine pouvait prédire efficacement le risque de mortalité lié au Covid-19.

Identifier les patients les plus susceptibles de souffrir de graves complications

L’identification des patients touchés par le Covid-19 les plus susceptibles de souffrir de complications potentiellement mortelles constitue l’un des grands défis auxquels sont actuellement confrontés les professionnels de santé. Si les personnes plus âgées ou ayant des problèmes de santé sous-jacents sont généralement les plus touchées, il n’existe pas de règle stricte, comme l’avait montré le décès d’une patiente britannique de 21 ans en mars dernier, qui ne présentait aucune condition préexistante.

Dans le cadre de ces travaux présentés dans la revue JAMA Network Open, une équipe de chercheurs du Massachusetts General Hospital a étudié les données relatives aux admissions à l’hôpital afin de trouver un moyen d’aider les médecins à mieux évaluer les patients atteints par la maladie les plus susceptibles de développer de graves complications.

Au total, les chercheurs ont analysé les échantillons sanguins de 1 641 patients admis dans les hôpitaux de Boston avec le Covid-19 en début d’année, avec pour objectif d’identifier tout modèle moléculaire particulier susceptible de prédire la gravité de la maladie. Avant de se pencher sur des biomarqueurs sanguins plus complexes, l’équipe a d’abord évalué ceux recueillis lors des analyses sanguines les plus courantes.

sfam_photo / Shutterstock.com

« Nous avons été surpris de constater qu’un test standard était fortement corrélé avec la mortalité des patients »

« Nous avons été surpris de constater qu’un test standard qui quantifie la variation de la taille des globules rouges – appelé indice de distribution des globules rouges (IDR) – était fortement corrélé avec la mortalité des patients, et la corrélation persistait lorsque l’on contrôlait d’autres facteurs de risque identifiés comme l’âge du patient, certains autres tests de laboratoire et certaines maladies préexistantes », explique Jonathan Carlson, co-auteur de la nouvelle étude.

L’IDR est une mesure très courante recueillie dans la plupart des tests d’hémogramme standard. La nouvelle étude a révélé que les patients présentant un IDR élevé au moment de leur admission avaient 2,7 fois plus de risques de mourir des suites du Covid-19. Et il s’est avéré que celui-ci était également associé de manière plus significative à la mortalité chez les jeunes patients.

Les auteurs de l’étude ont souligné que les patients dont l’IDR avait augmenté au cours de l’hospitalisation étaient plus susceptibles de souffrir d’une aggravation de la maladie. Ce qui sous-entend que celui-ci pourrait représenter un biomarqueur utile pour suivre l’évolution de l’état de santé d’un patient pendant son hospitalisation.

Un biomarqueur sanguin prometteur

L’IDR ayant précédemment été qualifié de biomarqueur non spécifique efficace de la maladie, il est peu probable qu’une relation directe de cause à effet intervienne ici. Mais selon l’équipe, c’est la nature routinière de ces mesures recueillies lors de tests sanguins courants qui importe.

Plusieurs études similaires, explorant les biomarqueurs sanguins pour identifier les patients atteints par le Covid-19 les plus susceptibles de développer de graves complications, ont été publiées au cours des derniers mois. Cependant, si les chercheurs ont identifié différents modèles particuliers de biomarqueurs sanguins pouvant être associés à ce type de cas, peu de ces mesures sanguines s’avèrent aussi simples à collecter que l’IDR.

Cette découverte devra être validée par l’intermédiaire de cohortes plus larges de patients, mais si elle est confirmée, ce simple test de laboratoire pourrait représenter un outil efficace pour identifier les personnes ayant le plus besoin de soins cliniques.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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