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Cinq jours après la mort, le coronavirus est toujours présent dans le corps

Le virus a notamment été repéré dans les poumons, le foie ou encore le cœur de certains corps autopsiés

— Adisorn Saovadee / Shutterstock.com

Une récente étude allemande vient de prouver, à l’aide de plusieurs autopsies, que le virus du Covid-19 est encore présent dans différents organes cinq jours après la mort. Explications.

La persistance post-mortem du virus

Dans une étude publiée dans Annals of Internal Medicine, des scientifiques allemands viennent de démonter que le virus du coronavirus est bel et bien toujours présent dans certains organes au moins cinq jours après la mort.

Si ce n’est pas la toute première fois que la résistance post-mortem du Covid-19 chez l’Homme est ainsi prouvée, c’est ici la première fois qu’une analyse est réalisée de manière aussi précise. Pour mener à bien leur étude, des médecins légistes et anatomopathologistes du service de médecine légale du centre médical universitaire Hambourg-Eppendorf, en Allemagne, ont réalisé 12 autopsies de patients âgés en moyenne de 73 ans. Pour chacune d’entre elles, ils ont procédé à un scanner et à une analyse fine, aussi appelée analyse histologique, des tissus de plusieurs organes. Ils ont de surcroît réalisé une évaluation de la charge virale par la technique PCR.

Des traces de Covid-19 dans plusieurs organes

Résultats : si les chercheurs ont bien réussi à prouver la cause de leur mort, ils ont également constaté la présence de traces du Covid-19 dans les poumons des douze patients. Des traces ont également été retrouvées au niveau du pharynx de neuf patients, mais aussi au niveau du foie, du cœur et des reins.

Si cette étude prouve la présence post-mortem du coronavirus dans le corps, elle ne prouve en rien qu’un risque infectieux est possible ou non. Les auteurs de ces recherches ont de surcroît expliqué que chez un patient sur quatre, de l’acide ribonucléique (ARN), un acide nucléique présent chez pratiquement tous les êtres vivants et aussi chez certains virus, a été identifié au niveau du cerveau et d’une veine de la jambe.

Par Cécile Breton, le

Source: Sciences et avenir

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