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Cette fois-ci, Facebook promet des mesures pour que les élections ne soient plus manipulées

Les élections 2020 aux États-Unis ne doivent ressembler en aucun cas à celles de 2016

Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, a annoncé ce lundi 21 octobre vouloir prendre des mesures d’ampleur afin de protéger les élections présidentielles américaines de 2020. L’objectif ? Prévenir toutes sortes de fake news qui pourraient être communiquées via le réseau social par des groupes locaux ou étrangers. La société de Mark Zuckerberg ne souhaite plus être accusée d’être manipulée durant des élections, comme cela s’est produit en 2016.

Lutter contre la désinformation et protéger son image en vue des élections présidentielles de 2020

« Les élections ont significativement changé depuis 2016 et Facebook a aussi changé », a expliqué Mark Zuckerberg lors de son appel aux journalistes. Il a également précisé que le réseau social a déjà mis en place des systèmes de lutte contre les interférences. Facebook est davantage avancé que d’autres dans la lutte contre les fake news en vue des prochaines élections.

Préserver les élections a été l’objet de surveillances permanentes de la part de Facebook. Depuis que des agences de renseignement américaines ont révélé que des agents russes avaient créé une vague de faux comptes Facebook en 2016 afin de répandre des dissensions au sein des électeurs américains, la société a décidé de mettre en place des mesures primordiales pour protéger les futurs candidats en course pour 2020. Des mesures prises suite aux critiques émises contre le réseau social qui n’avait pas bloqué des campagnes de manipulation lors des élections présidentielles américaines de 2016.

— sitthiphong / Shutterstock.com

Protéger davantage les profils des candidats

Tout d’abord, le réseau social souhaite renforcer sa sécurité en détectant désormais les « comportements inauthentiques » afin d’identifier au mieux les pages ou groupes étrangers qui diffusent des informations mensongères. Candidats et partis pourront donc protéger davantage leurs profils.

De plus, 50 faux comptes ont déjà été supprimés jusqu’à présent en 2019. Parallèlement à cela, Facebook tente aussi de supprimer des comptes créés par l’armée américaine qui divulguent de fausses informations. Des millions de comptes frauduleux de cet ordre ont déjà été supprimés. La société a donc décidé de lancer Facebook Protect, un système de haute protection des comptes des candidats, des élus et des membres de leurs partis. En effet, ce sont des cibles privilégiées pour les adversaires et beaucoup plus susceptibles d’être piratés pour diffuser des informations erronées. Les nouvelles étiquettes concernant les candidats pourront également être rendues floues si certaines publications se révèlent être fausses. Les utilisateurs seront informés si une information est erronée afin de protéger au mieux l’image d’un candidat.

Facebook : média public ou affaire d’État ?

Par ailleurs, toutes les pages créées devront afficher quelle organisation se cache derrière les administrateurs. En plus de supprimer certains comptes, Facebook s’engage à être complètement transparent concernant les pages populaires et éviter aux administrateurs de dissimuler leur identité. Ainsi, il n’y aura aucun compromis entre pages indépendantes ou pages reconnues.

« Afin de résoudre ce problème, nous ajoutons plus d’informations sur la personne qui se cache derrière une page, y compris un nouvel onglet « organisation gérant cette page » qui comportera la mention « propriétaire confirmé de la page« , incluant le nom légal de l’organisation, la ville certifiée, le numéro de téléphone ou le site internet », ont déclaré des membres de Facebook, Guy Rosen, Katie Harbath, Nathaniel Gleicher et Rob Leathern, dans un communiqué de presse publié par le réseau social.

Par ailleurs, Facebook souhaite montrer à ses utilisateurs que certains médias sont souvent utilisés par les États. Un comité de quarante experts a donc été créé afin de permettre aux utilisateurs de savoir si les informations proviennent d’un média public ou d’un service contrôlé financièrement ou éditorialement par un État. Cela éviterait toute forme de manipulation et de désinformation au moment des promotions de partis lors des élections. « Ces pages seront soumises à un niveau de transparence plus élevé parce qu’elles combinent l’influence sur l’opinion que peut avoir une organisation médiatique avec le soutien stratégique d’un État », explique Facebook dans son communiqué.

Transparence totale sur les dépenses des candidats

La lutte contre la désinformation passe également par une transparence totale sur les dépenses réalisées par les candidats. Les utilisateurs pourront alors avoir accès à l’intégralité des dépenses publicitaires des candidats en course pour les élections de 2020. Les montants exacts, les détails par région et en fonction du réseau social utilisé (Instagram, Facebook ou Messenger) seront visibles par tous. En matière de partages, toutes les publications Facebook et Instagram seront contrôlées pour garantir une parfaite exactitude.

Prévenir les utilisateurs et électeurs face aux vagues de désinformations

Pour Mark Zuckerberg, protéger et prévenir les utilisateurs contre les fausses informations est primordial dans cette lutte. Facebook interdira toutes les publicités qui tenteraient d’influencer les électeurs. Celles-ci pourraient les pousser à ne pas participer aux élections. Ce sont des annonces qui pourraient indiquer une fausse date pour le jour des élections, que les électeurs peuvent voter par SMS ou que leurs votes n’auraient aucune importance.

Jusqu’à présent, Facebook a mis en place ces mesures de prévention lors d’élections en France, en Allemagne, dans d’autres pays européens mais également en Amérique du Sud. En vue des prochaines élections présidentielles américaines, Facebook prend très au sérieux toutes ces menaces de désinformations. Le réseau social souhaiterait que les utilisateurs détectent par eux-mêmes ces désinformations. Deux millions de dollars vont d’ailleurs être investis pour l’organisation de programmes d’éducation aux médias auprès des étudiants, mais également auprès des personnes âgées. Ces initiatives ont jusqu’à présent été uniquement prises aux États-Unis. Il est donc très probable qu’elles se déploient à d’autres pays pour de futures élections.

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