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Facebook et les élections européennes : notre avenir se joue contre les fake news

Le réseau social ne veut pas rejouer le drame qui a permis à Trump d'être élu...

Les élections européennes approchent à grands pas, et Facebook a décidé de mettre en place une cellule spéciale chargée d’éviter la désinformation, les faux comptes et l’ingérence électorale enfreignant les lois du site. La plateforme va également empêcher la publication de campagnes à grande échelle pouvant influencer les élections.

Une cellule spéciale pour lutter contre la désinformation et les faux comptes

Selon le New York Times, la salle des opérations mise en place pour les européennes est semblable à celle qui avait été mise en place en octobre 2018 en prévision des élections de mi-mandat aux États-Unis et des élections au Brésil. Facebook a également créé une cellule similaire à Delhi, en prévision des futures élections prévues pour cette année. Un porte-parole de la firme californienne a indiqué que cette cellule spéciale est installée au siège européen de Facebook en Irlande et restera ouverte pendant toute la durée des législatives européennes, qui se tiendront du 23 au 26 mai.

De son côté, le Guardian note que la cellule spéciale compte environ 40 personnes, dont des opérateurs natifs des « 24 langues officielles de l’Union européenne ». Facebook n’a pas souhaité s’exprimer sur la nature exacte des mesures prises par la cellule depuis son ouverture, mais a toutefois précisé que l’équipe rassemblée examinait le contenu signalé par les systèmes automatisés ou les utilisateurs. Concrètement, les opérateurs vont examiner les contenus douteux, et évaluer s’ils doivent ou non être retirés. Dans certains cas, cela pourra donner lieu « à une suppression massive des messages et des comptes associés ».

Facebook mise fortement sur l’intelligence artificielle

Afin d’empêcher les personnes malintentionnées de manipuler ses systèmes et repérer rapidement les comptes associés, le géant californien a donc décidé de miser fortement sur l’intelligence artificielle. D’après le Times, Facebook jouerait également à une sorte de jeu du chat et de la souris, en adaptant ses méthodes en fonction de celles employées par les groupes politiques pour contourner ses dispositifs. Selon Nathaniel Gleicher, responsable de la politique de cybersécurité de Facebook : « Facebook va continuer à se perfectionner sur le long terme, afin de limiter la désinformation sur la plateforme et de lutter contre les mauvais usages qui peuvent en être faits. »

Les deux quotidiens précisent toutefois que le géant californien a encore du mal à repérer et supprimer de ses serveurs « les mauvais acteurs », en citant notamment une campagne en ligne espagnole que Facebook n’a supprimée que tardivement (le Guardian notant par ailleurs que les algorithmes de détection de Facebook avaient été tout simplement incapables de la repérer). Comme l’a reconnu Nathaniel Gleicher, le réseau social « ne peut gérer le problème seul » et a besoin « d’autant de personnes que possible concentrées sur le problème ».

Facebook compte également sur la vigilance de ses millions d’utilisateurs.

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    • Le même qui reçoit Mark Zukkerberg vendredi, Macron bien sur (et ses sbires), roi des fake news selon mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/france/090419/emmanuel-macron-roi-des-fake-news?page_article=2
      Celui qui par exemple justifie la suppression de l’ISF parce que « ça fait fuir les riches! et les startupper! », hors depuis 2016 un rapport prouvait que c’est totalement bidon, seul 0,5% de ceux qui payait l’isf se barrait, et leur moyenne d’âge était de 57 ans (âge des startuppers c’est bien connu…)… De plus chaque année de nombreux nouveaux assujettis à l’isf apparaissaient (tant mieux pour eux hein) et venaient combler ces rares départs…
      Bref, si on donne le pouvoir de définir ce qu’est une fake news à ceux qui en propagent, notre démocratie est bien malade…

    • Ben, facebook bien sûr !

      Le principe de la liberté d’expression dans sa toute puissante expression… pour notre bien, évidemment

  • il ne peu y avoir une Europe qu’a conditions que les salaire et les charges soient similaire .
    autrement ,nos enfants partiront travailler sur d’autres continents.