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De vos consoles au grand écran, voici les jeux vidéo qui feraient des films époustouflants

Adapter un jeu vidéo au cinéma est toujours une idée qui fait couler beaucoup d’encre. Et pour cause, la majorité de ces adaptations étaient décevantes, voire catastrophiques. Même si l’on perdrait l’immersion particulière qu’offrent les jeux vidéo, les adaptions filmiques que l’on propose ci-dessous pourraient présenter une vision intéressante de ces univers. Voici une poignée de jeux qui, entre les bonnes mains, pourraient faire des films captivants à voir au grand écran.

 

Dark Souls

S’il y a une chose que Dark Souls fait bien, c’est son univers. Sombre et riche, le joueur le ressent dès ses premières minutes. Pour tout dire, il y aurait assez de matériel pour en faire plusieurs séries de livres. Mais en faire un film ? Il faudrait quelqu’un qui sache produire des films sombres et violents, avec un traitement teinté de mystère et de silence. Quelqu’un comme Nicolas Winding Refn. Car tout le film reposerait sur les non-dits, sur ce que l’on voit et ressent. Le silence devrait être un aspect majeur du film. Un mutisme perturbant qui hante le spectateur alors que le héros se bat contre les premières créatures du film, jusqu’à sa victoire ou sa mort à la fin de ce dernier.

Il ne s’agirait pas d’en faire un film d’action bourrin et gore, mais une expérience à l’atmosphère lourde et visuellement plaisante. Une expérience dont on se ferait sa propre interprétation en sortant de la salle. Une pointe d’exploration, une quête presque inexpliquée comme elle l’est au début des jeux, des monstres cauchemardesques et une bande-son entre l’ambient et l’orchestral. Pour incarner ce héros, on pourrait choisir Tom Hardy. Un acteur crédible en guerrier avec de l’intensité dans le regard et sachant s’exprimer avec sa gestuelle. Comme tous les films proposés plus bas, ça ne serait pas un projet facile, mais voilà du moins une proposition qui serait très intéressante à voir !

 

Bioshock Infinite

Bioshock Infinite est sur la liste pour sa narration impeccable et sans pareille dans le monde du jeu vidéo. Le concept fondateur de la série permettrait de faire n’importe quel film Bioshock, mais Infinite est le meilleur candidat, car il propose une relation plus forte entre les personnages. Le film serait donc moins dépendant des scènes d’action où seul le joueur participe à la progression de l’aventure. Qui pourrait retranscrire cet univers riche de détails et de références culturelles ? Il faudrait un réalisateur à la direction artistique somptueuse et abondante, quelqu’un qui en fait la marque de fabrique de ses grandes productions, tout en restant très proche des émotions de ses personnages. Un réalisateur qui sait jouer avec la lumière et les couleurs. En somme, il faudrait Baz Luhrmann.

Si ce choix de réalisateur serait un pari pour tout ce qui concerne les scènes d’action, il serait capable de retranscrire l’intensité émotionnelle et le développement graduel que partagent Booker et Elizabeth. Et c’est après tout, le réel moteur de l’histoire. Booker est un personnage qui ne demande qu’à être joué par un Michael Fassbender ou un Jon Hamm. Et beaucoup de scènes se prêtent de toute façon à un traitement cinématographique, dont la scène d’introduction où Booker sort de « l’ascenseur » et doit se faire baptisé alors qu’on entend Will the Circle Be Unbroken en fond sonore. Faites-en une scène très pure, presque mystique, puis un écran noir lorsque Booker est immergé et le film peut commencer. Pour ce qui est de la musique, tout est déjà prévu par les jeux. Une adaptation qui ne jouerait pas sur tous les rouages du jeu, mais qui donnerait quelque chose d’unique. Unique comme Bioshock Infinite.

 

Mass Effect

Nous ne sommes pas les premiers à parler d’un film ou d’une trilogie Mass Effect au cinéma. Pourquoi ? Car tout est là pour en faire un blockbuster. De l’action, du mystère, de la science-fiction, des personnages originaux et attachants et un héros qui sauve l’humanité. Guardians of the Galaxy a prouvé que les équipes d’extraterrestres au cinéma, ça fonctionne (et pas qu’un peu). La série part d’un concept simple pour l’univers de la science-fiction et très abordable pour le grand public, mais peut être développée au besoin si le film s’avérait générer une suite ou une trilogie. Mais attention, il nous faut quelqu’un avec un cerveau derrière la caméra. Pas de surenchères de Lens flare ou d’explosions.

Pour nous, le meilleur des candidats serait Duncan Jones. Voyons voir si le cahier des charges du film correspond au CV du réalisateur. Il faut savoir véhiculer des émotions à travers des plans larges soignés (nous sommes dans l’espace ou dans des lieux gigantesques la majorité du temps). Ça tombe bien, Duncan Jones est le réalisateur de Moon. Il faut savoir créer l’envie d’en savoir plus, l’intensité du moment, l’action et ses conséquences dramatiques pour la suite de l’aventure. Ça tombe bien, Duncan Jones est le réalisateur de Source Code. Dernièrement, on sait avec son projet actuel (Warcraft) qu’il n’a pas peur des projets ambitieux et de longue haleine. Collez-nous un Christian Bale ou un Matt Damon en commandant Shepard et l’affaire est dans le sac !

 

Castlevania

Aie, aie, aie. On a déjà peur. Un film Castlevania. Il y a tellement de possibilités différentes pour rater ce film. En faire un film d’horreur est la première. Oui, il faudrait des forêts profondes et obscures, oui il faudrait un château où seule la lumière de la Lune se glisse à travers un vitrail, oui il y aurait des vampires, des goules, des loups-garous, des golems et des succubes. Mais Castlevania doit être un film d’aventure avec des touches d’horreur et de mystère, pas l’inverse. Comme pour les autres films, le choix du réalisateur et des acteurs est primordial. On ne va pas demander à Gary Oldman de reprendre le rôle de Dracula, mais Mads Mikkelsen serait un excellent choix. Pour le réalisateur, quel nom du cinéma pourrait vous rassurer pour un tel projet ? Un nom vient en tête, Peter Jackson.

L’aspect le plus important lors d’une adaptation d’une telle oeuvre, c’est de savoir respecter un univers. Au sens large du terme. S’y plonger pendant des mois, apprendre tout ce qu’il y a à savoir dessus, le retourner dans tous les sens pour en comprendre chaque niveau de lecture, etc. S’il y a bien un cinéaste qui sait faire cela, c’est lui. C’est aussi quelqu’un qui connait très bien les films d’aventure et les films violents, voire gore. Et s’il y a bien une chose que Castlevania ne serait pas, c’est propre. Castlevania doit avoir une image à la fois détaillée et épurée dans sa direction artistique, mais violente et infernale aux moments opportuns.

 

Red Dead Redemption

Red Dead Redemption est un film jouable. Il suffit d’un pas pour en faire quelque chose d’intéressant cinématographiquement. L’histoire d’un ancien bandit devenu père de famille. Pour racheter sa liberté, il va devoir traquer ses anciens camarades et faire le sale boulot du gouvernement. Simple et efficace. Hollywood adore les histoires de rédemption et de « méchant devenu gentil » et autres « gentils vauriens ». Le traitement de fond s’articule sur la fin de l’Ouest américain et se termine tragiquement avec l’un de ses derniers représentants. Un deuxième niveau de lecture décidément très religieux. On se demande si cela raisonnerait avec le public occidental (la réponse est oui)…

Alors si on veut réaliser un western, on pourrait faire appel à Clint Eastwood, n’est-ce pas ? Sergio Leone étant mort, autant prendre une deuxième valeur sûre. Non. Red Dead Redemption demande quelqu’un capable de faire un western, mais la majorité des bons cinéastes en seraient capables. Cette histoire est plus profonde que cela. Il faut le bon oeil pour retranscrire l’atmosphère d’un film contemplatif parsemé de moments clés violents et brutaux. David Cronenberg. Lui sait ce que c’est que de faire un film avec du rythme. Quand se calmer et quand se déchainer. Le choix du casting pour incarner John Marston est tout vu : Viggo Mortensen. Voici un projet crédible qui a tout pour réussir au cinéma.

 

Monkey Island

Joss Whedon. Tout de suite. On veut ce film l’été prochain ! Maintenant qu’il n’est plus occupé à adapter Avengers, autant le remettre au travail. Monkey Island a une place à part chez tous les joueurs ayant eu le privilège de plonger dans cette aventure pleine de rhum, de soleil et d’humour. Monkey Island est avant tout une satire de l’univers de la piraterie et de tous les codes plus ou moins fondés qui le caractérisent. La narration et les dialogues seraient les clés pour réussir cette adaptation. Malheureusement pour les producteurs, il faudrait aussi un gros budget pour tous les effets spéciaux nécessaires à faire de Monkey Island quelque chose d’époustouflant.

Si vous connaissez le travail de Joss Whedon, vous n’avez pas besoin d’être convaincu pour savoir qu’il sait travailler des personnages uniques et relier des dialogues humoristiques à la trame narrative d’un film. Ce serait une enquête, un mystère, une aventure, mais aussi et surtout un film qui ne se prend pas trop au sérieux. Alexander Skarsgard ferait un Guybrush intéressant, héros raté qui deviendra ce qu’il a toujours voulu être malgré lui. Ou alors, il y a toujours la possibilité d’en faire un film d’animation dans la veine du Tintin de Steven Spielberg. Dans tous les cas, Monkey Island a tout ce qu’il faut pour devenir l’aventure de l’été. Un film dans l’univers des pirates avec de l’humour, c’est une recette qui marche si l’on en croit Johnny Depp…

 

Les fausses bonnes idées

D’autres films étaient dans la compétition, mais l’objectif de cette liste étant de vous présenter des concepts véritablement intéressants et crédibles, certains jeux vidéo ont dû être relayés à cette catégorie. Ces jeux vidéo que l’on pourrait penser bons à adapter au cinéma ne fonctionnent tout simplement pas dès que l’on s’attarde un peu sur le sujet.

L’exemple le plus probant est The Legend of Zelda. Avoir un pur film d’aventure Zelda avec une quête centrale et un réalisateur comme Peter Jackson, ça pourrait donner envie. C’est pourtant une idée qui ne demande qu’à échouer. Le mutisme d’un héros dans Dark Souls collerait à l’univers d’un film sombre et froid, mais avoir un acteur resté muet pendant toute une aventure Zelda alors que les villageois, la princesse ou Ganon parlent serait impensable. L’autre option : faire parler Link. Mais pour dire quoi ? Imaginez un acteur habillé en Link faire un discours sur l’importance du courage… On en rigole déjà. Donc épargnons cette fantastique saga qu’est The Legend of Zelda et laissons-la sur nos consoles.

 

 

Autre exemple : Metal Gear Solid. On a de l’espionnage, des soldats, un héros légendaire inspiré du cinéma, une bande-son déjà toute prête pour le grand écran, bref, tout est là. En surface, oui. Mais réfléchissons quelques secondes à ce qui fait de Metal Gear Solid, Metal Gear Solid. Ce n’est pas seulement une histoire de soldats et d’espionnage. C’est aussi une histoire avec des éléments fantastiques, du surnaturel, des mechas sortis de l’imaginaire japonais, des personnages aux pouvoirs particuliers et des mutations génétiques. D’un coup, réconcilier le tout semble moins crédible. Aucun réalisateur n’aurait la vision pour diriger un tel projet. Pas parce qu’ils ne sont pas à la hauteur, mais parce que c’est purement et simplement une mauvaise idée. Clint Eastwood aurait pu faire une adaptation solide de Metal Gear Solid 3, si l’on se met d’accord pour mettre de côté une grosse partie de l’histoire et des personnages comme The Sorrow ou The End. Si le film se concentre sur une histoire de soldat, de maitre et d’élève, de la survie et des conflits intérieurs de Snake (avec Sean Bean en tête), sur le patriotisme, alors oui. Mais dans ce cas, est-ce vraiment un film Metal Gear Solid ?

À défaut d’assurer des chefs-d’oeuvre à chaque proposition, ces choix de jeux vidéo et de réalisateurs auraient le mérite de proposer aux spectateurs des expériences uniques et fascinantes. Chacun de ces jeux a le potentiel de donner naissance à des films géniaux ! Avec les bonnes personnes derrière les caméras, nous prendrions énormément de plaisir à redécouvrir nos univers vidéoludiques préférés dans une salle de cinéma. Pensez-vous que les adaptations de jeux vidéo sont toujours mauvaises ou avez-vous déjà eu le coup de coeur pour l’une d’entre elles ?

Par Florent, le

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